« La mer est la banque de tous les pirates du monde, mais pour les pirates numériques, c’est désormais le BaaS, Banking-as-a-Service, qui est leur nouvel horizon » – dixit un anonyme amoureux de la technologie et des jeux de mots.
Et le nouvel horizon semble bien prometteur pour Anchor, fournisseur nigérian de bancarisation en tant que service (BaaS), qui vient de lever 2,4 millions de dollars en investissement d’amorçage. Si cette nouvelle plante des dollars au fond de leurs poches, la levée de fonds a été dirigée par Goat Capital, le bélier de Justin Kan’s et secondée par les moutons de FoundersX, Rebel Fund ainsi que des investisseurs existants tels que Y Combinator et Byld Ventures.
En filature furtive depuis seulement un an, Anchor avait déjà bénéficié d’un financement initial de plus de 1 million de dollars. Sa proposition était simple : fournir des API, des tableaux de bord et des outils pour aider les développeurs à intégrer et à créer des solutions bancaires. Plus ingénieux qu’une bande de chimpanzés armés de machettes dans une salle de serveurs, Anchor a conquis un espace bien encombré en venant se mesurer à des dinosaures technologiques tels que JUMO, Maplerad, OnePipe ou encore Bloc.
« Disposer de banques à portée de clics pour de nombreux services est une vraie révolution.
Mais qui a dit que les banques incrustées dans le paysage financier depuis des lustres avaient peur du changement ? Un peu de piment numérique n’a jamais fait de mal à personne et c’est ce qu’a compris Anchor. Désormais, les plateformes offrant des services bancaires sont une véritable aubaine pour les entreprises qui cherchent à intégrer les produits financiers à leurs services. Et attention, on ne parle pas ici de supprimer le petit café offert par votre banquier.
En s’associant à des institutions bancaires réglementées, Anchor prétend aider les entreprises à raccourcir le processus de construction de produits bancaires de quelques années à quelques jours. Moins long que de voir pousser un bonsaï, n’est-ce pas ? Le CEO d’Anchor, Segun Adeyemi, nous informe que la start-up permet aujourd’hui de gérer les comptes clients et pros, l’émission de cartes, les paiements de factures, les dispersions en vrac, les paiements transfrontaliers et d’autres fonctionnalités orientées développeur tout droit sorties du chapeau magique de l’entreprise.
Anchor, après être entrée en scène en août dernier avec une trentaine de clients dans diverses phases d’intégration, a désormais environ 270 clients, dont 63 sont en ligne et effectuent activement des transactions sur la plateforme. On y retrouve des fintech, des entreprises SaaS, e-commerce et d’autres entreprises technologiques. Même les grand-mères en ont entendu parler lors de leur dernier loto du dimanche après-midi.
L’impact de ces nouvelles technologies est énorme et permet d’augmenter l’inclusion financière. Les fintech émergentes, telles que Anchor, cherchent à exploiter ce potentiel pour contacter les entreprises en ligne et développer leurs offres de services financiers. Mais, comme l’explique Adeyemi, cela ne s’est pas passé comme prévu : « Nous avons réalisé qu’elles n’étaient pas encore prêtes pour le numérique(…) Nous avons dû réaliser que nous n’avions pas le luxe d’attendre les clients, nous nous sommes donc concentrés sur des entreprises techniquement prêtes et prêtes à franchir le pas. »
La prochaine étape pour Anchor ? Elle entend améliorer son système de conformité end-to-end, investir dans des produits à valeur ajoutée et embarquer plus de clients. Amis sceptiques, notez que le marché mondial des finances intégrées devrait atteindre 384.8 milliards de dollars d’ici 2029. Mais attention, la startup est également en discussion préliminaire en vue d’une expansion panafricaine. Alors, laissez-vous séduire par une petite visite sucrée-salée de ce paysage technologique d’avenir.
Quant à nous, on vous laisse à cette pensée : « Quand t’es dans le désert, t’es dans le sable, et quand t’es dans la finance, t’es dans le BaaS-able ». Voilà voilà, on reste en contact.
Source : Techcrunch