Est-ce que la diversité est réellement une préoccupation pour les sociétés de capital-risque en technologie ? Comme il a été de nombreuses fois signalé, le manque de diversité est un problème persistant dans le paysage des startups technologiques et du capital-risque. Qu’en est-il de la région des pays nordiques ? Un rapport de 2020 a révélé que les équipes fondatrices entièrement masculines n’ont jamais reçu moins de 83 % des financements des VC nordiques, tandis que les équipes entièrement féminines n’ont reçu que 2,2 % des financements. Pourquoi tant d’inégalités ?
Quel est ce nouveau mouvement qui semble faire son apparition ? Unconventional Ventures (UV) dirigé par Thea Messel et Nora Bavey, ancienne fondatrice EdTech qui a développé et lancé des concepts pour soutenir les fondateurs sous-représentés dans les pays nordiques, se différencie par l’attention qu’il porte aux questions de diversité. En faisant des investissements dans des startups ayant un impact sur la santé, la technologie féminine, la technologie de la diversité, la mode durable, la technologie alimentaire et la technologie financière, UV met en avant des entreprises innovantes et diversifiées. Qu’est-ce qui motive cette démarche ?
Répondre à la question de la diversité, tel est le défi que relève Unconventional Ventures.
Comment ce modèle est-il financé ? UV a déjà recueilli la moitié de son objectif de 30 millions d’euros pour investir exclusivement dans des entreprises technologiques à impact ayant des équipes fondatrices diverses. Les partenaires qui soutiennent le fonds incluent le géant du capital-risque européen Atomico, le Fonds d’exportation et d’investissement du Danemark (EIFO), Investinor (société d’investissement à capitaux permanents financé par le gouvernement norvégien), et la société d’investissement danoise, Chr. Augustinus Fabrikker. Mais quels sont les projets singuliers qu’ils soutiennent ?
En ce qui concerne leurs investissements, quatre startups sortent du lot : Climate X, une startup britannique d’analyse du climat ; Ocean Oasis, une entreprise norvégienne qui s’intéresse à la désalinisation durable ; SciFree, une entreprise suédoise qui offre un accès ouvert à la recherche aux universités et Meela Health, un outil de mise en relation pour les thérapeutes et leurs clients. Ne sont-ils pas une réponse directe à la question de la diversité ?
Mais qu’en est-il des autres entreprises du fonds et quelle est leur prochaine cible d’investissement ? D’autre start-ups soutenues par UV se sont également démarquées telles FJONG (mode circulaire), Leia Health (santé parentale personnalisée), Equality Check (analyse de la diversité et de l’inclusion) et DORA (transport de fret vert numérisé). En outre, le fonds cible désormais les startups en biologie synthétique. Comment se dessine l’avenir avec UV ?
UV prétend que 75% de ses investissements sont fondés par des équipes entièrement féminines, et plus de 25% ont un fondateur ou co-fondateur issu d’une minorité ethnique. De plus, 67% du portefeuille se concentre sur la lutte contre le changement climatique, tandis que 20% s’attaquent aux défis liés à la santé des femmes. Bavey ajoute que le domaine de la Femtech est un espace qui mérite d’être exploré davantage par les Fonds d’Impact. En somme, n’est-ce pas une approche plus inclusive de l’investissement en capital-risque qui se dessine ici ?
Source : Techcrunch