Comme le disait William Shakespeare, « Il existe plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que n’en rêve votre philosophie. » Ainsi, souvent dans la vie, ce qui commence comme un jouet ou un gadget pour les loisirs peut prendre un virage sérieux. C’est exactement ce qui est arrivé à Arduino. Pour ceux qui ne sont pas familiers, Arduino est une marque qui, au départ, a bâti sa réputation en créant des microcontrôleurs pour les bricoleurs, elle est souvent assimilée à Raspberry Pi.
Or, au fil des années, Arduino a décidé de jouer dans la cour des grands. L’année dernière, l’annonce d’Arduino Pro visait explicitement les applications professionnelles, proposant une passerelle aux bricoleurs de longue date d’Arduino pour entrer sur le terrain du travail professionnel et passer de la phase de prototypage à la production. Pour compléter cette évolution, Arduino a reçu récemment une extension de 22 millions de dollars de sa série B de 32 millions de dollars initiale, financée par CDP Venture Capital et Anzu Partners.
«La stratégie mise en place au sein de la société est basée sur l’innovation à tous les niveaux»
Selon le CEO Fabio Violante, Arduino n’est pas seulement prêt à confronter une nouvelle catégorie de clientèle professionnelle, mais l’entreprise a également posé les bases d’une autre organisation go-to-market axée sur les clients professionnels. Cette mutation n’est pas sans causer quelque surprise. En effet, les grandes entreprises qui cherchent à produire à grande échelle ont des attentes radicalement différentes de celles des amateurs et des éducateurs.
Même si les fabricants utilisaient déjà les Arduino pour le prototypage rapide, l’entreprise a dû créer des produits plus sophistiqués, tels que des capteurs et des cartes microcontrôleurs, et étendre la plage de température de ses composants pour satisfaire les exigences élevées de qualité et de fiabilité des professionnels.
En outre, Arduino prévoit d’utiliser le financement pour renforcer sa présence aux États-Unis, en Europe et en Italie, où se trouve la majeure partie de sa production. La société a récemment ouvert des bureaux à Austin et Chicago. « Les récents impacts du CHIPS Act aux États-Unis et du EU Cybersecurity Act font que la pression est plus forte pour utiliser certains types de composants et pour une fabrication locale », souligne le PDG.
En conclusion, il semble qu’Arduino soit bien positionné pour relever les défis futurs, en étendant sa portée au-delà du simple bricolage pour conquérir le marché de l’informatique professionnelle. Après tout, comme on le dit souvent, « Qui ne risque rien n’a rien». Ça pourrait bien être la carte «As» d’Arduino dans le monde des pros.
Source : Techcrunch