« Dans le monde des voitures électriques, il n’y a pas de Lotus position… mais des Lotus en position de force! » Jeudi soir à New York, Lotus a dévoilé l’Emeya, un coupé sport de luxe tout électrique à quatre portes qui compte faire de l’ombre à Porsche en terme de vitesse, technologie et luxe. L’entreprise britannique, sous pavillon chinois, a pour objectif de devenir une marque mondiale de performance d’ici 2028.
Ce lancement de véhicule phare arrive à un moment opportun pour Lotus, qui prépare son entrée en bourse au Nasdaq. La firme, détenue par le chinois Geely, prévoit d’y entrer via une fusion avec L Catterton Asia Acquisition Corp – Une stratégie qui devrait se concrétiser d’ici la fin de l’année.
Si cette entrée en bourse est couronnée de succès, ce sera le carburant dont Lotus (et Geely) a besoin pour augmenter sa production et vendre environ 150 000 véhicules par an d’ici 2028. Un véritable tour de force, quand on sait que Lotus n’a produit qu’une infime fraction de ce chiffre annuellement pendant ces 75 dernières années.
Lotus se lance dans la course de l’électrique avec l’Emeya.
La société a cependant déjà amorcé cette progression. Au 30 juin, Lotus a annoncé avoir reçu 17 000 commandes pour le SUV électrique Eletre et la voiture de sport Emira à moteur central. L’Eletre, premier véhicule tout électrique de la société, est produit dans une usine à Wuhan, en Chine. Les livraisons ont commencé en mars.
L’Emeya, qui devrait être produite en 2024, sera également fabriquée à Wuhan. Selon Lotus, l’Emeya est rapide, vraiment rapide. Le coupé sport à double moteur affiche un 0 à 100 km/h en moins de 2,8 secondes, avec une vitesse maximale de 250 km/h. Ce qui la place directement en compétition avec la Porsche Taycan Turbo S tout électrique ou encore la Tesla Model S Plaid.
Lotus n’a pas précisé l’autonomie de la batterie de l’Emeya, mais a indiqué qu’elle serait similaire à celle de l’Eletre, qui atteint les 600 km en cycle WLTP. La batterie de l’Emeya peut également être chargée rapidement. Avec un chargeur rapide DC de 350 kW (si vous en trouvez un), l’Emeya peut ajouter 150 km d’autonomie en cinq minutes et atteindre une charge de 80% en 18 minutes, selon la société.
Pour ceux qui se soucient de l’esthétique autant que de la performance, l’Emeya ne déçoit pas. Certains détails sur son design aérodynamique, ses caractéristiques de conduite et son intérieur luxueux ont été partagés. On y retrouve un système de suspension à air électronique doté de capteurs embarqués qui « ressentent la route 1000 fois par seconde » pour ajuster automatiquement le véhicule et assurer la conduite la plus douce.
Ah, et si vous vous demandez combien vous coûtera cette beauté, eh bien… nous aussi. Lotus n’a pas encore révélé le prix de l’Emeya ni sa disponibilité sur le marché. Plus d’informations devraient être dévoilées au quatrième trimestre. Mais une chose est sûre : avec l’Emeya, Lotus compte faire feuille de Lotus… euh, pardon, de route dans le monde de l’électrique.
Source : Techcrunch