Est-ce que le vélo électrique par abonnement vient-il de trouver son modèle économique rentable? Faisons le point sur Dance, la startup allemande qui a développé un système d’abonnements de vélos et scooters électriques. Deux nouvelles clés pour comprendre leur succès : une levée de fonds additionnelle et maintenant 10,000 membres actifs et payants. Est-ce que ces arguments sont convaincants pour les investisseurs?
Concernant sa récente augmentation de capital, Dance ne donne pas beaucoup de détails. Elle ne révèle pas le montant de cette deuxième tranche d’investissement – est-ce un signe que cela n’a pas grande importance? Par contre, la startup réussit à attirer des investisseurs de renom comme 4P Capital, GDTRE, Carl Pei (Nothing), Alex Asseily (Jawbone, Lilium), Mads Fosselius (Dixa) et Andhim. Eux, voient-ils une évolution décisive dans ce secteur récent?
Les fonds levés par Dance ont connu une hausse rapide ces dernières années.
Dance a, en effet, levé $17.7 millions (€15 millions) en 2020, $19.4 millions (€16.5 millions) en 2021 et $13 millions (€12 millions) au début de cette année. Comment interpréter ces sommets de fonds levés atteints en si peu de temps?
Le boom des vélos électriques pendant la période de la pandémie du COVID-19 a permis à des Constructeurs comme Cowboy et VanMoof, de réaliser de grandes levées de fonds. Est-ce pour cette raison que des startups comme Dance et Motto ont su tirer leur épingle du jeu pendant cette période?
Or, la Cour d’Amsterdam a déclaré VanMoof en faillite il y a juste quelques mois. Cela a provoqué l’inquiétude au sein de l’écosystème des startups de vélos électriques. Les coûts d’exploitation des vélos électriques non-conventionnels est-il trop élevé? N’est-ce pas une sonnette d’alarme pour les startups qui, comme Dance, suivent un modèle de levé de fonds élevé?
Malgré tout, Dance semble rester dans la course, bénéficiant du soutien de nouveaux investisseurs et d’un peu plus d’argent dans ses coffres. Les clients paient un abonnement mensuel pour bénéficier d’un vélo électrique personnel avec réparations et assurances incluses. Ces vélos électriques sont-ils réellement abordables pour tous?
En fait, les clients ne possèdent jamais vraiment ces vélos. À Paris et à Vienne, les abonnements commencent à €49 par mois avec un engagement minimum d’un an. À Berlin, Hambourg et Munich, les tarifs commencent à €59 par mois. Est-ce que ces tarifs attractifs suffisent pour convaincre les clients?
Aujourd’hui, Dance compte 10 000 abonnements payants. L’entreprise génère probablement des centaines de milliers de dollars de chiffre d’affaires par mois. Mais est-ce que ces chiffres peuvent nous donner une idée précise de leur rentabilité sans avoir d’informations sur le coût réel des vélos, le taux de désabonnement, la durée moyenne des abonnements, et tous les coûts liés aux réparations et aux remises à neuf pour les nouveaux clients?
U’une chose est sûre : il y a un intérêt croissant pour les abonnements de vélos électriques. Mais est-ce suffisant pour garantir la viabilité à long terme de ces entreprises?
Source : Techcrunch