Est-ce que Google viole les lois européennes sur la vie privée à grande échelle? Un litige à la manière d’une action collective aux Pays-Bas accuse le monstre de l’adtech de tels actes.
Cette action, déposée auprès du tribunal d’Amsterdam, est portée par deux organisations à but non lucratif : la Fondation pour la protection des intérêts de la vie privée (FPPI) et l’Association des consommateurs néerlandais (Consumentenbond). À ce jour, plus de 82 000 consommateurs se sont inscrits pour rejoindre le recours depuis son annonce en mai dernier. Mais que reprochent-ils exactement à Google?
« Google agit en violation de la législation néerlandaise et européenne sur la vie privée », affirment les plaignants. Ils soutiennent que le géant de la technologie collecte à grande échelle les comportements en ligne et les données de localisation des utilisateurs grâce à ses services et produits, sans fournir suffisamment d’informations ni avoir obtenu l’autorisation nécessaire. Peut-on vraiment accepter un tel comportement?
« Google transforme ses utilisateurs en produit et collecte chaque année des milliards en recettes publicitaires. »
Quelles sont les implications de ces accusations? Google est en effet accusé de partager ces données, y compris des données personnelles sensibles telles que la santé, l’origine ethnique et les préférences politiques, avec des centaines de parties via sa plateforme publicitaire en ligne. Une étude irlandaise montre que les activités Internet et les localisations des résidents européens sont exposées à des enchères publicitaires en ligne en moyenne près de 380 fois par jour. Est-ce acceptable?
Les conséquences financières pourraient être importantes si Google est reconnu coupable. Les plaignants exigent que Google cesse de violer la vie privée des utilisateurs et paie des dommages, et demandent également que Google mette en œuvre des changements structurels pour ne plus violer la vie privée. N’est-ce pas une occasion pour Google de repenser ses pratiques?
Les Pays-Bas, qui ont été parmi les premiers à adapter leur régime de recours collectifs pour appliquer une nouvelle directive de l’UE sur les actions représentatives, offrent un cadre propice pour cette action. Les règles procédurales qui sont appliquées depuis le 25 juin autorisent des entités qualifiées, comme les groupes de défense des droits des consommateurs, à déposer des actions collectives pour une classe de consommateurs. Google saura-t-il se défendre efficacement?
La réflexion se poursuit, Google continuera-t-elle à violer les lois de la confidentialité ?
Source : Techcrunch