« Le pitch parfait n’existe pas plus que le Bigfoot, mais cela ne nous empêche pas d’y croire et de chercher sans relâche. » Hum… comme la criature légendaire, le pitch parfait semble tout aussi insaisissable. Guy Kawasaki, véritable gourou des start-ups, a proposé une recette pour s’en approcher : la règle des 10/20/30. Selon Kawasaki, un pitch devrait contenir tout au plus 10 slides, ne pas durer plus de 20 minutes et avoir une police d’au moins 30 points. Ce dernier point étant probablement destiné à éviter l’éblouissement des investisseurs.
Cette règle, brandie comme un bouquet de gui sacré, existait déjà lorsque les businessman encravatés des années 80 étaient encore dans leur berceau. Et pour être honnête, elle avait du sens à l’époque. Des business plans de style MBA de 50 à 60 pages, lâchement brandis par certains fondateurs, étaient si denses qu’ils rendaient plus facile la recherche d’une aiguille dans une meule de foin.
Nos start-ups ont depuis évolué, tout comme nos idées de ce qui fait un bon pitch. L’année dernière, le deck moyen d’un pitch réussi avait 19 slides. Aujourd’hui, ce nombre est descendu à 16. Une évolution que nous pourrions interpréter comme une victoire pour la règle des 10 slides de Guy. Mais est-ce que tous les entrepreneurs devraient se préoccuper de réduire leur pitch à 10 slides?
« La règle des 10/20/30 de Guy Kawasaki n’est pas une science exacte, mais plutôt un bon point de départ. »
C’est une question qui mérite d’être posée. Après tout, Kawasaki lui-même n’a jamais prétendu que sa règle était immuable. Ce n’est certainement pas une carte routière précise, mais plutôt une boussole pour vous guider dans la jungle des start-ups. Mais, comme pour toute boussole, si vous vous fiez aveuglément à elle sans prêter attention à votre environnement, vous risquez de vous embourber dans des marécages – ou pire, de tomber sur un PowerPoint de 50 pages !
Donc, non, la règle des 10/20/30 n’est pas une panacée, et il est fort probable que vous deviez l’adapter en fonction de votre entreprise et de votre audience. Et c’est là que réside la véritable magie : savoir quand suivre les règles et quand les briser. Et n’oubliez pas, peu importe combien de slides vous avez sur votre deck, assurez-vous de toujours laisser une impression durable. Après tout, comme disait Steve Jobs, les détails font la perfection, mais la perfection n’est pas un détail.
Alors, chers entrepreneurs, gardez cette règle à l’esprit. Mais n’oubliez pas non plus qu’elle n’est pas gravée dans le marbre. L’important est d’adapter votre discours à votre audience et à votre projet. Et surtout continuez à chercher votre Bigfoot personnel, ce pitch parfait qui n’existe pas… mais qui reste indispensable!
« Pitcher comme un champion : Kawasaki a-t-il toujours raison? »
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Source : Techcrunch