Quelle est la prochaine révolution de la mobilité ?
C’est la question que chacun se pose alors que j’apprête à rejoindre l’épicentre de l’univers des startups lors du Disrupt 2023 à San Francisco. Une grève historique des ouvriers de l’automobile a eu lieu ce jeudi, affectant les trois grands constructeurs américains : GM, Ford et North America Stellantis. Le manque d’accord entre les deux partis a conduit à cette situation, maintenant en constante évolution. Mais alors, quelles sont les implications pour l’industrie actuelle ?
« La grève des travailleurs auto motive une nouvelle réflexion sur l’industrie. »
À la suite de cette grève, GM a annoncé qu’il prévoyait de mettre à l’arrêt son usine Fairfax Assembly au Kansas, en raison d’une pénurie de pièces produites à l’usine du Missouri, où les ouvriers sont en grève. Ford a également émis des licenciements temporaires à 600 travailleurs de son usine d’assemblage du Michigan près de Detroit. Mais peut-on voir dans cet affrontement une opportunité de redéfinition du secteur automobile ?
L’entreprise Lime a une fois de plus évoqué sa capacité à dégager des bénéfices dans le jeu impitoyable des trottinettes cette semaine. Selon les informations, Lime aurait atteint une rentabilité EBITDA de 27 millions de dollars au premier semestre 2023 (20,6 millions non ajustés) et serait en voie de positivité de cash-flow libre en 2023. La firme envisage même une éventuelle introduction en bourse. Pourtant, n’est-il pas difficile de concilier rentabilité et respect de l’environnement dans ce secteur ?
Plusieurs autres startups envisagent de devenir publiques en 2023 et au-delà. Mais le dirigeant de Lime, Wayne Ting, déclare : « Si le marché réagit bien, et que d’autres entreprises se lancent [en bourse], nous avons les économies, la croissance, la rentabilité pour amener Lime en bourse, espérons-le, dès que le marché le permettra ». Comprenons-nous alors que l’introduction en bourse est liée à la santé du marché ?
En Allemagne, le gouvernement se demande s’il veut des trottinettes sur ses rues – quelques semaines seulement après l’interdiction des trottinettes partagées à Paris. Est-ce une tendance mondiale qui se dessine alors ?
Dans la même veine, Honda a dévoilé un nouveau e-scooter, le Motocompacto, qui a d’ores et déjà tapé dans l’œil des spécialistes. De manière similaire, NYC a voté pour établir un programme d’échange qui rendra plus facile pour les New-Yorkais de troquer leurs e-bikes et batteries au lithium-ion fabriquées avec des pièces de rechange pour des modèles qui respectent les normes de sécurité de l’industrie, soit gratuitement, soit à un coût réduit. Faut-il alors conclure que la mobilité électrique est au centre des préoccupations mondiales ?
En tout cas, pour ce qui est de la « transaction de la semaine », les entreprises de batteries continuent de recevoir des sommes phénoménales des investisseurs et des gouvernements. Verkor, l’entreprise française de batteries soutenue par Renault qui produit des modules de batteries en forme de poche et cylindriques pour les véhicules électriques et les sites de stockage d’énergie, a déclaré avoir obtenu « plus de 2 milliards d’euros » ($2,1 milliards) pour accélérer la construction de son gigafactory de Dunkerque. Oui, vous avez bien lu.
L’information, principalement recueillie auprès de startups et relayée par TechCrunch, montre que l’engagement en faveur du développement durable et de la mobilité de demain est prépondérant. Toutefois, ces avancées laissent place à de nombreuses interrogations. En attendant, je compte bien profiter du Disrupt 2023 pour en apprendre encore plus sur les tendances de demain.
Source : Techcrunch
