« La technologie avance vite, mais le journalisme tech encore plus », pourrait-on dire en contemplant l’histoire des femmes journalistes pionnières dans la vulgarisation scientifique. Ces femmes méritent amplement d’être mises en lumière, non seulement pour leur travail incroyable, mais aussi pour leur persévérance face à un environnement souvent défavorable.
L’ouvrage de Marcel Chotkowski Lafollette intitulé Writing for Their Lives: America’s Pioneering Female Science Journalists expose non seulement l’important travail de ces journalistes, mais offre également un aperçu des premiers moments tumultueux liés à l’utilisation d’un atome pour construire une bombe. Ces journalistes, parmi lesquelles Dorothy Vaughan et Katherine Johnson, ont dû déchiffrer et expliquer à leur public les implications de cette nouveauté technologique.
Ces femmes s’efforcèrent de transmettre des sujets complexes dans un langage compréhensible pour le grand public.
Les journalistes ont passé des semaines à analyser et coucher sur papier les conséquences de cette nouvelle arme de destruction massive, alors qu’elles s’étaient habituées à écrire sur des sujets moins déconcertants. L’acharnement dont elles firent preuve en couvrant une telle actualité de front montre leur engagement indéniable envers leur lectorat.
Un point intéressant soulevé par Lafollette met en lumière le travail d’équipe et la complémentarité de ces journalistes. Chacune d’elles a su apporter sa propre interprétation et ses compétences particulières à l’élaboration d’une explication cohérente sur le développement et l’utilisation de la bombe atomique.
Loin de se laisser abattre par les difficultés inhérentes à la couverture d’un tel bouleversement, ces journalistes se sont adaptées et ont réussi à donner du sens à un sujet à la fois effrayant et incompréhensible pour le commun des mortels.
Au terme de cette aventure mouvementée, elles peuvent se féliciter de leur travail. Non seulement elles ont réussi à sensibiliser le public à des sujets scientifiques complexes, mais elles ont aussi ouvert la voie à d’autres femmes journalistes en prouvant que le sexe n’a rien à voir avec la capacité à vulgariser des concepts scientifiques ardus.
Source : Engadget