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Tout n’est pas or qui brille, mais tout est métal qui recycle

« Le recyclage, c’est l’art de transformer les tickets de métro usagés en forêts vierges. » Voilà des plans qui semblent aussi ambitieux que cette citation d’Ephraim Kishon. Pourtant, l’Union Européenne a récemment dévoilé un projet visant à accroître la collecte et le traitement des déchets dans le bloc. L’objectif ? Recycler 45% de 16 matières premières « stratégiques », comme le cuivre, d’ici 2030.

Ce qui est intéressant, c’est le nombre croissant de startups qui lèvent des fonds pour déployer des technologies permettant de recycler des matériaux. On parle ici de plastique, batteries, fibre de carbone, moquette, et bien sûr, métal. Comme une envie de burger, ces jeunes entreprises veulent plus que juste un morceau du gâteau, ils veulent devenir le chef d’orchestre de notre révolution environnementale.

Prenez par exemple Metaloop, une entreprise autrichienne qui connecte les vendeurs de déchets métalliques avec les acheteurs. Cette entreprise vient d’annoncer la levée de 16 millions d’euros (17 millions de dollars) dans le cadre d’un financement de série A. Et non, ils ne s’approvisionnent pas chez Bob le Ferrailleur, mais auprès d’entités industrielles où les déchets métalliques sont un sous-produit de leur production.

« Ne jugez pas chaque jour à la récolte que vous faites, mais aux graines métalliques que vous semez. »

« Le marché des déchets métalliques est non transparent et difficile à naviguer pour ces entreprises », explique le co-fondateur et PDG de Metaloop, Jan Pannenbäcker. Après avoir déclaré que son entreprise vaut son pesant d’or, il nous confie, avec son accent allemand qui sent l’aigle et le charbon, que le recyclage des métaux est une mine d’opportunités pour ceux qui savent l’exploiter.

On estime le marché mondial du recyclage des déchets métalliques à 58 milliards de dollars en 2021. Un chiffre qui devrait presque doubler d’ici la fin de la décennie, d’où le surnom de ce secteur, « l’asile des billets verts ». Et pour une bonne raison, les métaux jouent un rôle majeur dans notre quotidien, en plus d’être très recyclables comparés à d’autres matériaux. Tiens au passage, saviez-vous que le recyclage de l’aluminium ne nécessite que 5% de l’énergie nécessaire à son extraction ? Bingo, la planète dit merci!

Mais revenons à nos moutons métalliques. Metaloop, ou comment revendiquer une place de choix dans le marché de la ferraille. Créée en Autriche en 2016, elle met en relation les vendeurs de déchets métalliques avec les acheteurs, gère les contrats et la logistique du transport. Mais ici, elle n’incarne pas le héros de notre histoire mais plutôt un rôle de dealer distribuant les cartes entre les différents acteurs.

Que vous soyez une entreprise d’électronique, un artisan forgeron ou une multinationale de l’automobile, Metaloop est là pour vous faciliter le recyclage de vos déchets métalliques. Et elle ne le fait pas à l’ancienne ! Fini les transactions via Excel, place à une plateforme en ligne rendant le métier plus transparent et plus accessible. Elle gère tout le processus transactionnel sans posséder d’actifs physiques comme des chantiers ou des camions. Cool non ?

Ainsi, Metaloop n’est pas seulement une plateforme pour le commerce des déchets métalliques, mais une sorte « d’Uber de la ferraille » pour faciliter la gestion du recyclage des déchets pour les entreprises.

Source : Techcrunch

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