« On ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs », semble être la devise mise en œuvre par Unity, la célèbre plateforme de développement de jeux et de médias. Elle s’est retrouvée à la barre face à des réactions incendiaires en raison de sa nouvelle structure tarifaire controversée. Pour les pauvres développeurs l’utilisant, ce fut comme se faire lancer une grenade en plein match de Fortnite. Ridiculement injuste et destructeur. Mais, comme un mauvais niveau de Candy Crush, tout le monde espère un retour en arrière.
Traditionnellement, Unity était le meilleur ami des développeurs indépendants, un super outil pour lancer leur jeu sur plusieurs plateformes sans avoir à vendre un rein pour le financer. C’est pourquoi des jeux à succès comme Pokémon GO et Genshin Impact l’utilisent, de même que de nombreuses pépites indépendantes comme Slay the Spire et Timberborn. L’annonce de mardi change la donne : à partir de 2024, Unity imposera des frais de 0,20 $ par installation d’un jeu as soon as ce dernier aura vendu 200 000 copies. Un cauchemar en pixels qui pourrait devenir réalité.
Imaginez que vous vendiez 200 000 copies de votre jeu. C’est comme obtenir le jackpot dans un casino virtuel, non ? Mais avec cette tarification d’Unity, le rêve pourrait vite tourner au cauchemar. L’augmentation subite des ventes pourrait vous affubler de milliers de dollars de frais supplémentaires. Pire encore, même les installations piratées ou répétées déclencheraient des frais. Une idée qui semble sortie tout droit d’un mauvais épisode de Black Mirror.
« L’annonce controversée d’Unity secoue le monde des développeurs de jeux. »
Face à cette tarification démoniaque, de nombreux créateurs de jeux populaires ont déjà sorti leurs griffes. Innersloth, le développeur d’Among Us, a déclaré qu’ils préféreraient retirer leurs jeux ou retarder leur développement plutôt que de payer ces frais astronomiques. Le passage à un autre moteur de jeu est sérieusement envisagé. Le moteur open source Godot a ainsi vu son intérêt grimper plus vite que le cours du Bitcoin lors d’une bonne journée.
Mais Unity semble avoir entendu les appels au secours des développeurs. Suite à la vague de protestations, l’entreprise a fait machine arrière et a clarifié sa politique. Les frais ne seraient pas rétroactifs et seul le premier téléchargement sur un appareil pourrait générer un coût. Mais bien que Unity ait évité le Game Over, le niveau de confiance des développeurs a clairement baissé.
Au final, l’impression qui demeure de cette affaire, c’est que Unity a sous-estimé l’impact de sa nouvelle tarification sur sa communauté de développeurs. Malgré les promesses de rectification et les tentatives d’apaisement, beaucoup estiment que le mal est fait. Ce n’est peut-être pas Game Over pour Unity, mais c’est certainement un gros coup porté à sa réputation.
Comme on dit dans le jargon du jeu vidéo : « C’est en forgeant qu’Unity se trompe ». Espérons que Unity apprenne de ses erreurs et qu’elle trouve un moyen de réparer les pots cassés. Sans quoi, elle risque de voir ses utilisateurs se déconnecter définitivement.
Source : Techcrunch