« Supergo, c’est un Pokémon qui résout tous tes problèmes en un seul regard. Face au gaming web3, on se dit qu’on aurait bien besoin de ce petit compagnon de choc.»
Déjà quelques années que le monde du jeu en ligne peaufine son orientation vers le web3. Ce travail ressemble plutôt à un parcours du combattant. Le passage de « play-to-earn » à la confiance des adeptes de Web 2 a été un sacré périple. Et si on y ajoute l’image que renvoie actuellement le web3, on se retrouve loin des retours escomptés. Mais alors, comment séduire les gamers traditionnels pour les amener dans l’univers des jeux Web3 ? Aaah, le million-dollar question !
Crise de la crypto mise à part, des startups et des investisseurs s’enfoncent dans cette exploration à la recherche d’une porte d’entrée pour une nouvelle génération d’utilisateurs de la cryptomonnaie et du web3. Cela ne les empêche pas de voir des obstacles de taille sur la route du mainstream du web3 gaming.
« De nombreuses questions subsistent encore sur la conception des jeux web3, hésitant sur la priorisation du “jeu” ou de la “récompense”. »
Dans cet univers en devenir, Ed Chang, chef du département gaming chez Ava Labs est cependant optimiste : « Tous les jeux peuvent exploiter des éléments de blockchain, que ce soit la propriété réelle de vos articles, des récompenses pour jouer, ou la construction d’une passerelle de paiements pour les microtransactions, les créateurs et les modificateurs. »
Pourtant, il n’est pas le seul à reconnaître les nombreuses difficultés d’intégration du web3 gaming : difficultés de conception, dilemme « jeu » vs « récompense », problématique de l’UX… C’est tout un champ de mines auquel s’attaque l’industrie. Et pourtant, certains acteurs comme Tiffany Dong, de la Solana Foundation, voient une évolution vers des jeux qui pensent d’abord à l’expérience du joueur, utilisant la technologie blockchain pour l’agrémenter et non plus pour la définir.
L’autre voie royale pour le web3 gaming, c’est la fin du modèle « play-to-earn ». Carlos Roldan, PDG et fondateur d’Elixir Games, rappelle que ce concept « largement mal utilisé », surtout dans le contexte des schémas de Ponzi et des pyramides qui ont capitalisé sur la tendance, s’efface désormais peu à peu. Roldan préfère parler de « play to own », « play and earn » ou « win to earn » qui semblent plus en adéquation avec l’expérience de jeu réel.
Si vous avez des idées sur comment propulser les jeux web3 vers le mainstream, la communauté est toute ouïe !
Source : Techcrunch
