« Comme disait un grand sage dans le monde du code Open Source : ‘Forks are for something’ -Et voilà que ce moment est arrivé » ! Quand HashiCorp a annoncé un changement de licence pour son projet open source, Terraform, en août dernier, cela a provoqué une véritable tempête parmi la communauté. Un désarroi qui a menacé l’existence même des start-ups bâties autour de ce fameux projet. En quelques semaines, unmanifeste a vu le jour et une fourche officielle, appelée OpenTF, a vu le jour.
Mais aujourd’hui, cela va encore plus loin. La Linux Foundation annonce OpenTofu, le nom officiel de la fourche Terraform, qui vivra éternellement dans le giron de la fondation en tant que projet open source. Dans le même temps, ils annoncent vouloir postuler pour intégrer le Cloud Native Computing Foundation (CNCF). Faites sauter le Tofu ! L’open source est en cuisine !
« OpenTofu est une réponse ouverte et communautaire au récent changement de licence de Terraform de la licence publique Mozilla v2.0 (MPLv2) à la licence source commerciale v1.1, offrant à tous une alternative fiable et open source sous un modèle de gouvernance neutre », déclare la fondation.
L’open source vient d’ajouter un nouvel ingrédient à sa recette : le tofu.
Quant au nom, c’est un choix délibérément amusant, selon Yevgeniy (Jim) Brikman, membre de l’équipe fondatrice d’OpenTofu et co-fondateur de Gruntwork. « Je suis content que votre réaction ait été de rire. C’est une bonne chose. Nous essayons de garder les choses un peu plus humoristiques », a déclaré Brikman. Mais leur sérieux est de mise quand il s’agit de construire une branche saine.
Brikman a déclaré que HashiCorp n’a laissé à la faction dissidente d’autre choix que de lancer la fourchette. « HashiCorp, reconnaissons-le, a fait un travail formidable pour amener le projet là où il est aujourd’hui. Mais les bases de la construction, comme Terraform, doivent toujours être open source », déclare-t-il. Si ce n’est pas le cas, cela équivaut à un tofu sans soja – impensable !
Regardons l’avenir. Brikman sait que pour réussir, le projet devra attirer de plus grandes entreprises. Mais il est convaincu que cela se produira au fur et à mesure que le projet atteindra ses jalons et gagnera en traction dans la communauté. Après tout, Google, Amazon et Microsoft sont en mode « wait and see », mais ils sont en discussion avec eux, leur plan est de leur montrer la gravité et de les attirer avec le temps.
Il conclut en insistant sur le choix délibérément amusant du nom du projet. Car, comme il le dit si bien : « Si on ne peut pas rire de tout en codage, on ne peut pas s’amuser ». » Dans l’univers de la programmation, l’OpenTofu est tout sauf du soja morose.
Source : Techcrunch