Comme disait mon vieil ami Picasso, « Tous les génies sont des enfants qui se réincarnent ». Ce qui ne peut être plus trait à Alpha3D, une plateforme propulsée par une IA générative qui participe à la Startup Battlefield 200 chez TechCrunch Disrupt 2023. Son objectif ? Faire passer la génération d’actifs numériques à l’hyper-vitesse, aussi facile qu’un enfant dessinant sur une ardoise magique.
Alpha3D se destine à tout internaute, quels que soient ses connaissances en modélisation 3D. En quelques minutes à peine, vous pouvez générer des actifs numériques 3D à partir de simples textes ou images téléchargées. Puis une fois créés, vous pouvez utiliser ces actifs dans la réalité augmentée (AR), la réalité virtuelle (VR), les jeux vidéo, le méta-univers ou sous forme d’un NFT.
Alpha3D promet une modélisation 3D pour tous, rapide, facile, et accessible
Sans tomber dans les clichés de James Bond, l’outillage technologique d’Alpha3D a été développé en interne et a recueilli des millions de données au cours des dernières années pour mettre à l’échelle leur plateforme, a déclaré Madis Alesmaa, le PDG d’Alpha3D. Plutôt que de réaliser une numérisation ou une modélisation manuelle, l’IA d’Alpha3D prend une image 2D existante, lit les informations et construit une image 3D en quelques secondes seulement.
Si Alpha3D était un groupe de rock, le line-up ressemblerait à ceci : Alesmaa, Rait-Eino Laarmann, Shahab Anbarjafari et Mariliis Retter. Alesmaa et Laarmann ont des parcours de créateurs de startups, Anbarjafari a dirigé la création de modèles 3D basée sur la photogrammétrie chez Rakuten et Retter a une expérience antérieure dans des rôles de marketing exécutif.
À ce jour, Alpha3D a levé près de 2 millions de dollars. Au tableau d’honneur de ses investisseurs, on retrouve des capitalistes risqueurs et des investisseurs providentiels comme Sebastien Borget, co-fondateur et COO de The Sandbox ; Taavi Rõivas, ancien premier ministre d’Estonie ; et d’autres de Meta, Slack et PwC, pour ne citer que ceux-là.
La hype du métaverse a peut-être ralenti, mais de nombreuses grandes marques continuent d’expérimenter avec des objets de collection numériques, ou NFT, parmi d’autres produits virtuels. L’année dernière, Nike et Starbucks ont tous deux lancé des places de marché virtuelles et des programmes de fidélité NFT dans le but de se connecter avec les consommateurs d’une nouvelle manière.
Selon les paroles de Alesmaa, la demande pour du contenu généré en 3D reste forte. Toutes les grandes entreprises ne peuvent (ou ne veulent) pas créer une équipe interne pour construire des actifs numériques. C’est précisément là que Alpha3D pourrait entrer en jeu …ou plutôt en jeu vidéo.
Que cela nous plaise ou non, Alpha3D a franchi la porte d’entrée de ce nouveau monde superposé au nôtre. Un monde où les générations plus jeunes passent beaucoup de temps dans des expériences immersives. Un monde où il faut trouver un moyen de créer facilement des environnements et des actifs. Un monde où tout est assez rapide pour que les utilisateurs puissent obtenir un actif 3D en 4 à 5 secondes au lieu des quelques jours que prennent certaines plateformes. Un monde où le coût est dérisoire, avec les 50 premiers actifs gratuits et les modèles suivants au « maximum un euro » par modèle.
Cette phase d’acquisition d’utilisateurs prend fin et Alpha3D voit déjà la prochaine étape de son plan : s’intégrer et brancher sa technologie sur différentes infrastructures. « Nous nous voyons comme une couche d’infrastructure pour des milliers d’entreprises… Elles ont du mal à créer du contenu, c’est là que nous intervenons. » clame le PDG.
En résumé, Alpha3D c’est un peu comme si vous attrapiez la 3ème dimension avec une pince à épiler. C’est simple, c’est rapide, et cela soulage certains maux de tête en abordant la modélisation 3D de manière ludique et accessible.
Source : Techcrunch