Le mégarocket de la NASA a-t-il atteint un nouveau seuil de puissance ? Selon la célèbre agence spatiale américaine, des améliorations sont en cours pour le système de lancement spatial (SLS) après le succès de la mission Artemis I. Bien que celle-ci ait été achevée sans équipage, quelle est la véritable ambition de la NASA ?
Les ingénieurs travaillent d’arrache-pied sur les mises à jour du SLS, en prévision des expéditions au-delà d’Artemis IX. Leur rêve ? Propulser le tout premier vol d’astronautes vers Mars. Des voyages robotiques vers Saturne et Jupiter pourraient également être à l’horizon. Pour mieux comprendre ce projet colossal, la NASA a récemment partagé un test à chaud d’un petit moteur de fusée solide réalisé au Marshall Space Flight Center en Alabama. De quoi nous donner un aperçu fascinant du processus en cours.
Le progrès technologique n’a pas de limites, mais est-ce que ça vaut le coût ?
Ce test fait partie d’une série en cours visant à étudier différentes matières possibles pour la tuyère et l’isolant du moteur. L’objectif des ingénieurs ? Créer un booster plus performant capable de soutenir des charges plus lourdes de cargaisons et de personnes en direction de la lune et de l’espace lointain. Pour le moment, le SLS, devenu le lanceur le plus puissant lors de sa mise à feu sur la lune en novembre 2022, pourrait se faire dépasser par SpaceX si la société parvient à lancer son Starship dans l’espace. Mais la NASA n’a-t-elle pas une autre carte dans sa manche?
Selon les plans de l’agence spatiale, le SLS doit évoluer en configurations de plus en plus puissantes à mesure que les missions Artemis deviennent plus complexes. Cependant, la NASA essuie souvent des critiques quant au coût de développement et d’opération du SLS. L’inspecteur général Paul Martin, veilleur fédéral de la NASA, a même avancé que le coût croissant du programme met en péril l’ensemble du programme de vols spatiaux lointains. Est-ce une dépense justifiée au regard de l’exploration spatiale testée ?
L’assemblage initial de la fusée, appelé « Block 1 », est le même que celui utilisé pour Artemis I, qui peut envoyer une charge utile de 59 500 livres autour de la lune. Malgré les critiques, la NASA prévoit d’utiliser cette configuration pour les trois premières missions Artemis, y compris un atterrissage lunaire. Ces charges lourdes pourraient-elles être la clé pour atteindre des destinations lointaines comme Mars?
La NASA prévoit des évolutions de sa fusée pour les missions ultérieures transportant des astronautes, y compris le puissant Exploration Upper Stage. Connu sous le nom de « Block 1B », ce design de fusée peut transporter un équipage et des quantités importantes de marchandises: jusqu’à 183 700 livres. Encore plus impressionnant, l’itération finale du SLS, appelée « Block 2 », devrait offrir 9,5 millions de livres de poussée. Une avancée significative qui pourrait signifier l’ouverture d’une ère nouvelle pour les missions humaines en direction de la lune, de Mars et d’autres destinations dans l’espace lointain. Est-ce que tout ceci n’est que rêverie, ou bien la prochaine étape logique dans notre exploration de l’espace ?
Source : Mashable