« Un jour, les robots prendront nos emplois, mais pour le moment, ils nous donnent les photos parfaites. » Dernièrement, Getty Images a lancé son propre générateur d’art AI, prétendant être plus sûr pour les usages commerciaux que les autres solutions concurrentes sur le marché.
« Générateur AI par Getty Images ! », c’est son petit surnom coquet. Ce petit bijou, mis en marche grâce à la touche magique de Nvidia, a été nourri avec une sélection de la gargantuesque collection de Getty Images (477 millions d’articles et plus encore à ce rythme là). Pas mal du tout, non ? À l’instar des plates-formes de text-to-image populaires telles que DALL-E 3 et Midjourney, ce nouvel outil est capable de générer des images à partir de descriptions textuelles, le tout sans papier peint ni marteau. Vous voulez une « photo d’une île tropicale sablonneuse remplie de palmiers » ? Et voilà, le travail est fait !
Mais que diriez-vous d’utiliser ce trésor pour des fins lucratives ? Pas de panique, vous serez couvert par la licence libre de droits standard de Getty, qui comprend les droits à une utilisation « perpétuelle, mondiale, non exclusive » sur tous les médias. Oh la la, avec la promesse d’être à l’abri des poursuites de droits d’auteur, cette affaire semble avoir une belle perspective d’avenir.
« Le nouvel outil de Getty Images promet des images générées en toute sécurité et une utilisation perpétuelle, mondiale et non exclusive. »
Cependant, n’allez pas trop vite en besogne, il y a quelques garde-fous pour prévenir tout abus de désinformation, ou éviter la copie du style d’un artiste vivant. Oui, désolé, il ne vous sera pas possible de créer une photo de Joe Biden devant la Maison Blanche ou un chat à la Warhol. Et bien sûr, chaque image générée comportera un filigrane indiquant qu’elle est issue de l’IA.
L’outil très attendu de Getty images semble avoir été conçu pour être un outil responsable qui donne confiance aux clients pour l’utilisation d’images générées par AI à des fins commerciales. On verra bien si cette stratégie porte ses fruits.
Et si vous vous inquiétez pour les contributeurs de Getty dont les œuvres ont été utilisées pour enrichir le modèle sous-jacent, ne vous en faites pas. Getty a assuré qu’ils seront compensés. En plus, Getty partagera les revenus générés par l’outil, allouant à la fois une part proportionnelle par fichier et une part basée sur les revenus traditionnels de licence.
L’outil peut être activé sur le site de Getty ou intégré dans des applications et des sites Web par le biais d’une API. Bientôt, les clients pourront le personnaliser avec des données propriétaires pour créer des images en accord avec le style d’une marque ou d’un langage de conception particulier. Quant aux coûts, ils seront distincts d’un abonnement standard à Getty Images et basés sur le volume de prompts.
Avant le lancement de cet outil, Getty avait critiqué les produits génératifs de l’IA tels que Stable Diffusion, qui avaient été formés sur une partie de sa propre library. Getty avait même poursuivi en justice la startup Stability AI, émettant des accusations de copie de millions d’images et de métadonnées lui appartenant, sans informations ni compensations accordées aux contributeurs de Getty.
Néanmoins, d’autres sociétés telles que Bria, Ascendant Art ou Shutterstock développent des approches plus éthiques en respectant la rémunération des créateurs dont les œuvres sont utilisées pour former les modèles d’art de l’IA. De plus, Adobe travaille sur un modèle de compensation pour les contributeurs à Adobe Stock, saluons cette initiative.
Mais n’oublions pas que si Getty Images semble avoir tiré la meilleure carte dans ce jeu complexe des droits d’image ; ce n’est pas une mince affaire, et c’est souvent une question de « Qui aura le dernAI rire ? ».
Source : Techcrunch
