Les extinctions de masse sur Terre ont-elles déjà frappé les dinosaures et 95% des espèces océaniques ? Mais qui sera la prochaine victime : les mammifères, comme nous, ou peut-être d’éventuels organismes extraterrestres ?
Dans une nouvelle recherche intrigante publiée dans la revue scientifique Nature Geoscience, des scientifiques ont utilisé un superordinateur pour simuler le climat de notre future supercontinent, la Pangée Ultima. Mais comment ces simulations ont-elles abouti à des températures mensuelles moyennes de 40 à 50 Celsius, et même jusqu’à 70 Celsius durant les mois d’été les plus torrides ?
Selon ces mêmes scientifiques, une grande partie de la Pangée n’aurait pas d’eau potable ni la possibilité de cultiver de la nourriture. Les mammifères – ceux qui restent à la surface de la Terre, du moins – seraient incapable d’endurer une chaleur aussi accablante. Les humains et de nombreuses autres espèces disparaîtraient, incapables d’évaporer la chaleur corporelle par la transpiration, estime le chercheur Alexander Farnsworth de l’Université de Bristol. Ces prédictions ne sont-elles pas terrifiantes ?
« L’avenir climatique de la Pangée Ultima est une étude fascinante sur l’endroit où notre planète et nos espèces se dirigent ».
La vie mammalienne pourrait encore survivre aux marges extérieures du supercontinent, dans les latitudes plus élevées où les températures sont modérées. Mais la majorité de cette future terre, 84 à 92 pour cent, serait infernale et inhabitable. Peut-on vraiment prévoir des conditions aussi extrêmes ? Pourtant, le modèle climatique utilisé, l’un des modèles HadCM3 de l’Office météorologique britannique, a déjà prouvé sa précision pour prédire le réchauffement récent de la Terre.
Les scientifiques envisagent une élévation drastique de la concentration de gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, dans l’atmosphère : nous pourrions passer de 400 parties par million (ppm) aujourd’hui à plus de 600 ppm dans plusieurs millions d’années. L’emplacement du futur supercontinent, principalement dans les tropiques, où la Terre reçoit le plus de lumière solaire, contribuerait également à cet accroissement spectaculaire de la chaleur. Comment gérer une telle hausse de température aux conséquences potentiellement désastreuses ?
Au final, le climat lointain de la Pangea Ultima suscite une réflexion sur l’avenir de notre planète et de nos espèces. Mais rappelons-le, 250 millions d’années, c’est loin. D’ici là, nous aurions certainement un plan, comme celui que nous développons pour les astéroïdes entrants.
Et si nous sommes toujours là dans 250 millions d’années pour faire face à l’assaut de la chaleur supercontinentale, cela signifie que nous aurons habilement navigué à travers le changement climatique causé par l’homme, les roches spatiales menaçantes et les pandémies mondiales. Quel exploit cela serait !
Source : Mashable