Est-ce que l’investissement dans les start-ups est aussi prometteur qu’on le prétend ? Au cours des derniers mois, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux investisseurs en phase initiale, qu’ils soient des business angels ou des VCs. Il semble qu’ils soient tous fiers d’avoir réussi à obtenir entre 25% et 30% de parts dans les entreprises qu’ils financent. Un angel investor se vantait même d’avoir réussi à convaincre un fondateur de lui céder 41% de sa start-up. Pourtant, est-ce vraiment une bonne affaire ?
S’il est certainement tentant de vouloir posséder une grande part du gâteau d’une start-up prometteuse, il se pourrait que la réalité soit très différente. Qu’arrive-t-il lorsque le désir de posséder une partie importante d’une start-up surplombe l’intérêt de l’entreprise elle-même ?
Faire fonctionner une start-up est un défi énorme. Les investisseurs devraient-il jouer un rôle de facilitateur plutôt que de créer un contexte décourageant pour les fondateurs ? N’oubliant pas que si trop de parts sont prises trop tôt, les fondateurs ne seront pas justement récompensés pour tous leurs efforts en cas de sortie.
L’investisseur qui se félicite d’avoir obtenu un grand pourcentage dans une start-up pourrait involontairement nuire à l’avenir de cette dernière.
Pour mieux comprendre pourquoi une acquisition précoce d’une grande partie de la start-up pourrait nuire à l’entreprise, réfléchissons à ce qui se passerait si une entreprise diluait 30% de ses parts à chaque tour de financement. Serait-ce réellement bénéfique à long terme ?
Qu’est-ce qu’on entend par ‘poison pill’? Une dilution excessive des fondateurs peut garantir que l’entreprise ne fournira pas un rendement significatif ; si elle a besoin de lever des fonds supplémentaires à l’avenir, il est probable que les investisseurs futurs hésitent à investir, compte tenu du peu de parts restantes pour les fondateurs.
Alors, chers investisseurs, avant de vous féliciter de votre grande acquisition dans une start-up, interrogez-vous : contribuez-vous vraiment à faire prospérer une entreprise ou sabotez-vous inconsciemment son avenir à long terme ?
Source : Techcrunch