« Dans le monde de la technologie, si tu as une donnée, tu as un repas. » Bon. C’est peut-être pas comme ça que dit le proverbe, mais c’est l’idée. En effet, la notion de « data mesh », un réseau de données, existe depuis quelques années. En gros, c’est une architecture de plateforme de données qui permet aux utilisateurs d’accéder à des données sans les transférer à deux endroits : un lac de données, ou un entrepôt centralisé pour stocker les données à grande échelle, ou un entrepôt de données, un système d’entreprise utilisé pour analyser les données provenant de plusieurs sources.
Parmi les produits data mesh, certains sortent du lot, et sont tout sauf équivalents. C’est du moins ce que prétend Madame Zhamak Dehghani, la fondatrice de Nextdata, une start-up qui conçoit une plate-forme « native du data mesh » pour construire et partager des « produits de données ».
« Dans la course à la technologie, la terre promise à atteindre, c’est le data mesh. »
En prime, certains fournisseurs de data mesh bénéficient de l’argent des capital-risqueurs, Nextdata en tête. La startup a récemment annoncé avoir levé 12 millions de dollars lors d’un investissement en capital-risque mené par Greycroft et Acrew Capital. Selon Dehghani, cet argent devrait être utilisé pour développer ses outils et étendre les équipes produit, ingénierie et mise sur le marché de Nextdata.
Dehghani dit avoir lancé Nextdata pour résoudre les problèmes de partage des données qui se posent en matière d’IA et de machine learning. Elle note : « Aujourd’hui, les leaders de l’IT doivent choisir entre la vitesse de l’innovation basée sur les données, mais au détriment de la sécurité ; ou une innovation basée sur les données plus lente, mais sûre. »
Avant de créer Nextdata, Dehghani était directrice des technologies émergentes au sein du cabinet de conseil en technologie ThoughtWorks, où elle avait fait la promotion du concept du data mesh auprès de ses clients d’entreprise.
Inspirée par son travail chez ThoughtWorks, Dehghani a conçu un système de data mesh (Nextdata OS) qui permet aux utilisateurs de créer, partager, découvrir et utiliser des produits de données à des fins d’analyse. Ce système permet, par exemple, de stocker des données et des métadonnées dans un même conteneur — le conteneur de produits de données — que d’autres utilisateurs peuvent ensuite gérer ou intégrer dans des applications, des sites web et des services.
Nextdata déclare avoir des pilotes avec des entreprises du Fortune 100 ainsi que « des milliers » d’utilisateurs dans son programme d’accès anticipé. L’objectif à court terme est d’élargir l’équipe de la startup, qui compte actuellement une dizaine de personnes (quatre contractuels et six employés à temps plein).
Et pour conclure sur une note légère, vu l’importance prise par les données dans notre société actuelle, on pourrait penser que si, autrefois, l’argent était le nerf de la guerre, aujourd’hui ce sont les données. N’oublions pas néanmoins que pour s’adapter à cette évolution, les entreprises doivent faire preuve d’une adaptabilité… à toute épreuve. Ainsi, peut-on penser que la « data » est une « patate chaude »… une fois qu’on la tient, on ne sait plus trop quoi en faire. Allez, après cette blague, je vous souhaite une journée riche en… données !
Source : Techcrunch