« Parce que partager, c’est se soucier… du moins, jusqu’à ce que cela viole les régulations liées aux données. », c’est ainsi que nous pourrions remixer le slogan de Meta. Inutile de dire, les derniers développements de l’histoire de la publicité intrusive de Meta pourrait se transformer en une bonne vieille blague de fjord.
Commençons par le commencement, l’autorité de protection des données de Norvège a demandé à son homologue européen de prendre une décision contraignante. De décider si l’interdiction de Meta par le Datatilsynet Track, de profiler ses utilisateurs pour cibler leurs publicités sans leur consentement, devrait être étendue à l’ensemble du marché unique européen. Meta pourrait bien deviner quel est le choix de l’autorité européenne et commencer à demander l’autorisation de ses utilisateurs avant de mettre en place des « publicités personnalisées ». Mais, quelle que soit la décision finale, nous attendons tous, dans un silence divin, la morale de cette histoire.
En juillet, le Datatilsynet a interdit à Meta de suivre et de profiler ses utilisateurs sans leur consentement. Ce geste, qui semblait simple à l’époque, a ouvert une boîte de Pandore, permettant aux autorités norvégiennes de faire référence à l’EDPB (European Data Protection Board) en cas de préoccupations persistantes. En dépit de l’interdiction et d’une amende quotidienne de près de 100 000 dollars pour non-conformité, Meta continue de faire fi de l’ordre, selon un porte-parole de la DPA norvégienne.
« Continue de faire l’autruche ou demande la permission, la balle est dans le camp de Meta. »
Meta a tenté une manoeuvre en cour par voie d’injonction contre l’arrêt, mais la cour d’Oslo n’a pas été convaincue par les arguments et a affirmé le droit du DPA à agir. La bataille continue et a été encore plus intensifiée lorsque l’EDPB a confirmé par e-mail qu’elle avait reçu la demande de l’autorité. La porte-parole de l’EDPB précise cependant qu’ils ne peuvent pas donner une estimation du temps que prendra l’analyse de la demande.
Meta essaie de faire un autre coup de jarnac en se basant sur l’argument du « légitime intérêt », mais le tribunal suprême de l’Union Européenne a balayé cette tentative en juillet. Un jugement qui a confirmé que Meta ne peut pas faire valoir un intérêt légitime à diffuser ses « publicités personnalisées » en l’absence du consentement de l’utilisateur. En août, Meta a annoncé une « intention » de légaliser son activité de publicité de suivi dans la région en demandant l’autorisation des utilisateurs. Cependant, malgré cette déclaration, l’entreprise n’a toujours pas respecté cette intention.
En conclusion, si l’autorité irlandaise tarde trop à rectifier le manque de consentement de Meta, le conseil a maintenant l’option de s’impliquer une deuxième fois et de terminer le travail pour lui. Le sommet continue d’être dans la mire et ne semble pas prendre l’initiative de résoudre le problème par lui-même. Pendant ce temps, les utilisateurs sont de nouveau invités à attendre que l’Irlande veille au respect de leurs droits à la vie privée.
Donc, tout cela a été une sacrée histoire. Susan, veuillez envoyer du thème musical de la série X-Files, car avec les tactiques PR de Meta, on se croirait presque dans une conspiration. Et cela nous amène directement à notre conclusion puissante : « On dirait que Meta est coincé entre un rocher et un fjord dur. » Souriez, car comme on dit, le ridicule ne tue pas, contrairement à une amende quotidienne de 100 000 dollars.
Source : Techcrunch