« On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre ! » C’est ce que nombre d’investisseurs norvégiens devraient se rappeler après les observations faites lors d’un événement startup à Oslo, qui s’est tenu après l’agité TechCrunch Disrupt.
Mais avant de s’envoler pour la Norvège, je n’ai pu m’empêcher de noter une particularité de l’écosystème des startups norvégiennes. En 2016, j’avais noté une certaine immaturité dans le paysage entrepreneurial du pays du soleil de minuit. Et maintenant ? Eh bien, les choses ont, pour ainsi dire, évolué. On note une belle part de compétence chez les fondateurs, un développement significatif de l’écosystème en sept ans. C’est impressionnant et cela m’a filé le frisson d’un saut à ski… Plaisanterie à part, de très bons accélérateurs, des systèmes de soutien et plusieurs nouveaux investisseurs commencent à fleurir. Ticket gagnant ?
Ce qui fait la grandeur d’une startup, c’est sa capacité à surmonter les faux pas des investisseurs !
Mais ô surprise ! Il semblerait que, telle une épée de Damoclès, certains investisseurs jouent les trouble-fête dans cet écosystème encore jeune et fragile. Notamment ceux qui, aveuglés par l’appât du gain, réclament une part trop importante dans les entreprises naissantes. Un peu comme si vous essayiez de vider une boîte de Lego avec une pelle à tarte… ça n’a pas de sens ! Cette vision à court terme peut saper le modèle financier, qui se base sur quelques éléments perturbateurs pouvant délivrer des performances. Les fondateurs ont besoin de comprendre qu’ils peuvent riposter face à des demandes inappropriées. Après tout, les investisseurs jouent aussi la longue partie…
Pour changer de registre, c’est le bon moment pour faire le tour de la semaine intense en péripéties dans le monde des startups. L’IA, elle, continue de faire parler d’elle à Oslo comme ailleurs. Signalons ainsi qu’OpenAI cherche à lever des fonds d’une valeur incroyable de plus de 80 milliards de dollars. Alors que la startup AlphaSense, basée sur l’IA, vise une valorisation à 2,5 milliards de dollars. De quoi donner le vertige…
Mais alors que certains voient grand, d’autres restent sur un échec amer. Des licenciements massifs ont été opérés chez Talkdesk pour la troisième fois en moins de 14 mois. Heureusement, un rayon de soleil pointe dans ce ciel bien morose : l’industrie technologique semble avoir quasiment mis fin aux licenciements. Une bonne nouvelle comme un rafraîchissement Scandinave après un dur labeur ! Alors, croyons toujours en la magie des startups.
Au fil des actualités, des affaires juteuses émergent. Cisco prévoit par exemple d’acquérir Splunk pour une somme astronomique de 28 milliards de dollars. Reddit envisage de rémunérer les utilisateurs pour leurs publications populaires. Et Uber cherche à renforcer ses liens avec les compagnies de taxi. C’est dans ces moments qu’on se dit que l’avenir des startups est comme un bon Roquefort : peu importe les trous, cela reste délicieux !
Alors oui, le travail est parfois dur, les imprévus nombreux et les résultats pas toujours au rendez-vous. Mais au final, le monde des startups est comme une machine à expresso norvégienne : même si parfois ça déborde, au final, on a toujours notre dose de caféine pour tenir le coup !
Source : Techcrunch
