« Si la chance sourit aux audacieux, une belle rencontre illumine le parcours de pionniers ». L’année dernière, le fait de pouvoir réunir Gill Pratt et Marc Raibert a été pour moi une aubaine. Ces deux compères partagent des décennies de collaboration, des débuts enthousiastes du Leg Lab du MIT jusqu’à aujourd’hui.
Raibert, fondateur de cette institution, a commencé son cheminement à la Carnegie Mellon University (CMU) en 1980, avant de transférer ses opérations au MIT. Son équipe s’est alors concentrée sur la recherche de la locomotion des robots, préfigurant le futur travail de Boston Dynamics.
« D’avancer pas à pas, les robots marchent maintenant sur nos traces ».
Ils étaient à l’époque des bras cassés, cherchant désespérément à ne pas tomber en mimant les mouvements des crustacés. Raibert, inspiré par la nature, était résolu à changer les choses. Et ils les ont changées, oh que oui! De robots rampants, ils ont créé des robots sautillants, dynamiques, emplis d’énergie. Les premiers pas de la robotique étaient lancés.
Quinze ans après, Raibert passa le flambeau à Pratt, croisé lors d’un séjour estival. Ce dernier mena le lab à grands pas, travaillant notamment sur la marche des robots. Il fut ensuite nommé directeur du Toyota Research Institute (TRI), tandis que notre cher Raibert fonda Boston Dynamics en 1992, puis l’Institut d’IA de Boston Dynamics en 2019.
Le TRI, lui, envisage un futur dominé par l’assistance aux personnes âgées. Le but : créer des technologies qui aideront nos aînés à vivre de manière plus autonome. L’institut a d’ailleurs partagé la semaine dernière des résultats impressionnants concernant l’enseignement des robots.
Du côté de l’Institut IA de Boston Dynamics, la situation est différente. Encore jeune virgule l’institut est pour le moment engagé dans une vague d’embauches. Ceci dit, il a récemment annoncé que Kate Darling du MIT allait diriger une recherche sur l' »éthique et l’impact sociétal des robots et de l’IA ».
Pratt rajoute qu’une convergence entre voitures et robots est en train de se produire. En effet, il semblerait que les voitures modernes puissent être assimilées à des robots de soins pour personnes âgées. Selon lui, la quantité de logiciels embarqués dans les véhicules est telle qu’il y a un chevauchement avec les concepts utilisés dans l’espace robotique.
Pour conclure cette joyeuse course robotique, on peut dire que même si nos robots ont fait des pas de géant, il leur reste encore du chemin à parcourir. Alors, prêts à sauter à pieds joints dans le futur ?
Source : Techcrunch