« Dans le monde de l’arbitrage, on ne parle pas d’autopilote mais plutôt d’auto-trancher! » Ainsi, certains propriétaires de Tesla en Californie ont vécu une déconvenue juridique ce weekend. En effet, un juge fédéral a décrété que ces derniers ne pourraient pas intenter un procès contre la multinationale pour une prétendue publicité mensongère liée à ses options d’automatisation de conduite. Verdict : direction l’arbitrage individuel !
Le jugement du Juge Haywood Gilliam, loin de sanctionner la fiabilité du système avancé d’assistance au pilotage de la firme (Autopilot and Full Self-Driving, FSD), valide plutôt les termes et conditions de Tesla. Apparemment, nos plaignants avaient signé, sans sourciller, un accord pour arbitrer tout litige potentiel envers l’entreprise. Tesla : 1, Plaintiffs : 0.
« Les plaignants se sont mis seuls en mode ‘autopilote’ en ignorants les conditions d’arbitrage. »
L’arbitrage forcé semble être le copilote idéal dans le monde impitoyable de la tech. Cette échappatoire probable à une class action pourrait inspirer d’autres constructeurs à se ranger aux côtés de ce bras droit juridique.
Signalons au passage qu’un cinquième plaignant a tenté de faire cavalier seul en délaissant l’arbitrage, mais en vain. Selon notre juge mécanicien de service, ce dernier aurait trainé des pieds pour porter plainte.
La point d’appui de ce jugement repose sur l’anticipation des capacités futures de la technologie Tesla, versus ses capacités supposées lors de l’achat. Les propriétaires mécontents alléguaient avoir dépensé des milliers de dollars dans une technologie capricieuse causant des accidents, dont certains mortels.
Bien que Tesla ait nié tout acte répréhensible, la demande d’arbitrage a été validée suite à l’argumentaire de l’entreprise évoquant l’acceptation des plaignants des accords d’arbitrage.
N’oublions pas que ce n’est pas la première fois que Tesla essuie des critiques sur sa technologie dite autonome. Elon Musk a même été pris la main dans le sac, avec une vidéo de 2016 surestimant les capacités de l’Autopilot. En outre, l’ADAS de Tesla fait l’objet d’enquêtes menées par de nombreux organismes étatiques
Source : Techcrunch
