Que se passe-t-il lorsque le géant Apple déclare que sa dernière Apple Watch va être carboneutre? C’est une réalisation considérable, étant donné que la firme a vendu plus de 50 millions de montres intelligentes l’année dernière. Mais au-delà de ce coup de publicité, qu’est-ce que cela signifie réellement pour l’impact environnemental de l’entreprise?
Apple a généré près de 400 milliards de dollars de revenus l’année dernière. L’entreprise a donc largement les moyens de mesurer avec précision l’impact environnemental de ses produits. Mais surtout, elle a le pouvoir d’exiger les changements nécessaires pour rendre un produit matériel carboneutre. Or, est-ce que les plus petites entreprises ont les mêmes possibilités d’évaluer l’empreinte carbone de leurs produits?
« Le plus grand défi pour les petites entreprises est de maitriser les émissions de leur chaîne d’approvisionnement »
D’après Harris Chalat, co-fondateur et PDG de Muir AI, la majorité des émissions d’une entreprise proviennent de sa chaîne d’approvisionnement – plus de 70% pour la moyenne des sociétés. C’est donc là que se trouve le plus grand potentiel de réduction. Mais la complexité de la chaîne d’approvisionnement mondiale rend difficile pour ces entreprises de comprendre comment réduire ces émissions. Alors, comment pouvons-nous résoudre ce problème?
Obtenir un contrôle sur les émissions de la chaîne d’approvisionnement, également connues sous le nom d’émissions de portée 3, est de loin la partie la plus complexe de ce problème. Les entreprises n’ont aucun contrôle direct sur de telles émissions. Elles peuvent demander poliment ou elles peuvent obliger leurs contrats à fournir des données d’émissions auditable, mais la plupart des entreprises n’ont pas le genre de levier sur les fournisseurs dont Apple dispose pour y parvenir.
De plus, il peut falloir plusieurs mois à un expert pour effectuer une analyse du cycle de vie sur un seul produit. Si il y a un problème d’entreprise qui appelle à une solution logicielle, c’est bien celui-ci, non?
C’est là que Muir AI espère intervenir. La start-up travaille avec des entreprises pour comprendre leurs chaînes d’approvisionnement et recueillir toutes les données possibles. Si ces données ne sont pas disponibles, Muir AI utilise les informations de leurs bases de données et des indices provenant du reste de la chaîne d’approvisionnement du client pour faire des hypothèses « probabilistes » sur l’impact carbone du composant, explique Peter Williams, le directeur technique de l’entreprise.
Cette nouvelle approche pourrait-elle vraiment aider les entreprises à réduire leur empreinte carbone ? Est-ce le changement de paradigme dont nous avons besoin pour diminuer significativement les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des technologies?
Source : Techcrunch