« En technologie, comme en justice, certains jours ressemblent à une longue sieste avant d’être frappés par un orage électrique. » Parlons du procès de Sam Bankman-Fried qui a pris une tournure inattendue. Le matin était consacré à des questions techniques au sujet de l’exchange de cryptomonnaies FTX et à Alameda Research. Il n’est rien de trop excitant, n’est-ce pas ?
Mais à 16 h, le son de l’alarme a retenti lorsque l’ancien développeur de FTX est passé à la barre, cravaté et tout, comme au bon vieux temps. Un moment qui a sans aucun doute irrité notre cher Sam, visible pendant la pause de quinze minutes précédant cette audience.
« La technologie peut vous être utile, jusqu’à ce qu’elle témoigne contre vous ».
Les parents de Bankman-Fried étaient également présents, probablement pour lui apporter un certain réconfort moral. Et leur visage assombri lorsque le CTO de FTX a avoué avoir commis des fraudes majeures en compagnie de Bankman-Fried, témoignait du sérieux de la situation.
Des privilèges « spéciaux » ont été accordés par Alameda, permettant à ses utilisateurs d’avoir des lignes de crédit importantes, des retraits illimités et même des soldes négatifs. Pratiques douteuses qui étaient financées par les clients d’FTX grâce à un « code spécial ». Sauterelle, crapaud, bigorneau, pardi, on n’en trouve des choses dans le petit monde de la cryptomonnaie !
Des avantages financiers internes, apportant une ligne de crédit de $65 milliards à Alameda (shrug emoji), mais qui malheureusement n’ont jamais été partagés avec le public. De ce couac est né un bakchich où les proportions détenues par les deux fondateurs sont restées inchangées, fabriquant des milliardaires à la pelle. Figurez-vous que Wang a même déclaré qu’Alameda lui avait « prêté » environ 200 à 300 millions de dollars ! Un « prêt » qui a en fait été investi dans d’autres entreprises. Bizarre, bizarre.
Changer le nom de l’entreprise est une autre astuce employée pour tromper d’autres entreprises qui pourraient avoir des préjugés négatifs envers les noms de sociétés liées à la cryptomonnaie. De « Alameda », en référence au comté de Californie, à « Research », ils ont choisi un nom plus « honorable » pour faciliter les démarches administratives.
Le verdict tombera-t-il plus vite que la foudre lors d’un orage technologique ? Affaire à suivre… D’ici là, gardez toujours un oeil sur les codes spéciaux, car même dans un monde aussi vaste que celui de la cryptomonnaie, le diable se cache dans les détails .
Source : Techcrunch