« Quand on parle de licenciement dans la fintech, on se sent un peu comme le gars qui veille à ce que les gens ne traversent pas la voie ferrée pendant que le train arrive. Quel boulot! » s’esclaffe notre ami le journaliste, avant de replonger dans l’actualité de Synapse, la start-up BaaS (banking-as-a-service), connue pour ses coupes claires dans son effectif. Ainsi, elle a confirmé aujourd’hui qu’elle avait licencié 86 personnes, soit environ 40% de l’entreprise. Un coup de faucille numérique, dirait-on!
Chérie de la baie de San Francisco, Synapse opère une plateforme qui permet à des banques et aux entreprises fintech de développer facilement des services financiers. En juin dernier, le PDG Sankaet Pathak, dans un élan deletettre ouverte, annonçait avoir débarqué 18% de ses salariés à cause des « conditions macroéconomiques actuelles » qui ont commencé à impacter ses clients et plateformes, affectant ainsi sa croissance attendue.
« Nous regrettons profondément de devoir dire au revoir à des membres incroyablement talentueux et dévoués de l’équipe Synapse. Cependant, nous disposons d’un solide groupe pour gérer toutes nos opérations et soutenir nos clients à l’avenir. Nous n’avons rien à ajouter à cette heure », déclare laconiquement un porte-parole de la société par email.
Cette semaine, Jason Mikula, éditeur de Fintech Business Weekly, a posté sur les réseaux sociaux que « l’un des plus gros clients de l’entreprise, Mercury, a annoncé son non-renouvellement de contrat et planifie de passer directement chez Evolve. » De plus, il semblerait que le nombre de licenciements soit en réalité d’au moins 130 personnes, d’après ses sources.
En 2019, Synapse a obtenu une levée de fonds de série B de 33 millions de dollars menée par Andreessen Horowitz. Ce fut la dernière levée de fonds connue de l’entreprise. Au total, elle a collecté juste un peu plus de 50 millions de dollars en capital-risque, rien que ça!
Synapse a été fondée en 2014 par Bryan Keltner et le PDG d’origine indienne Sankaet Pathak, qui a rencontré des difficultés à ouvrir un compte en banque aux États-Unis sans historique de sécurité sociale. Qui a dit que les problèmes personnels ne peuvent pas inspirer de grandes idées entrepreneuriales?
Sur ce, je vous laisse sur ces mots, toujours à l’affût des derniers bouleversements dans le monde palpitant de la fintech. Et n’oubliez pas, même quand le code est source de coupes sombres, on peut toujours compter sur l’informatique pour faire… des chiffres!
Source : Techcrunch
