OpenAI, un des start-ups spécialisées dans l’IA les mieux financées, serait-elle en train de réfléchir à fabriquer ses propres puces d’IA ?
Cette discussion sur les stratégies de puces d’IA est en cours depuis au moins l’année dernière, selon Reuters, alors que la pénurie de puces pour former des modèles d’IA s’aggrave. OpenAI envisagerait plusieurs stratégies pour concrétiser ses ambitions en matière de puces, comme l’acquisition d’un fabricant de puces d’IA ou la conception interne de ces puces. Est-ce réellement dans l’intérêt d’OpenAI de diversifier ses ambitions vers la production de matériel, au lieu de se concentrer sur le développement de logiciels d’IA ?
OpenAI pourrait-elle être la prochaine à créer ses propres puces d’IA?
Actuellement, OpenAI, comme la plupart de ses concurrents, fait appel à du matériel basé sur des GPU pour développer des modèles tels que ChatGPT, GPT-4 ou DALL-E 3. Les GPU, avec leur capacité à effectuer de nombreux calculs en parallèle, sont parfaitement adaptés pour l’entraînement des IA les plus performantes d’aujourd’hui. Mais quelle est la contrepartie de cette dépendance envers les GPUs ?
La forte demande en IA générative a massivement contraint la chaîne d’approvisionnement des GPU. Microsoft fait face à une telle pénurie de matériel de serveur nécessaire pour faire fonctionner l’IA qu’il avertit d’éventuelles perturbations de service. Et les puces d’IA les plus performantes de Nvidia sont dites être en rupture de stock jusqu’en 2024. Est-ce un risque que OpenAI peut se permettre de prendre ?
Les GPU sont également essentiels pour faire fonctionner et servir les modèles d’OpenAI; l’entreprise compte sur des groupes de GPUs dans le cloud pour effectuer les charges de travail des clients. Mais cette dépendance a un coût élevé. Le marché des puces est-il prêt à absorber une telle demande ?
OpenAI ne serait bien sûr pas la première entreprise à envisager la création de ses propres puces d’IA. Google, Amazon et Microsoft ont tous déjà entrepris ce chemin. Mais comment une start-up comme OpenAI, qui a levé plus de 11 milliards de dollars en capital-risque et qui approche le milliard de dollars de revenus annuels, peut-elle réussir là où d’autres ont échoué ?
L’année dernière, le fabricant de puces d’IA Graphcore, dont la valorisation a été réduite de 1 milliard de dollars après l’échec d’une transaction avec Microsoft, a annoncé son intention de supprimer des emplois en raison du « contexte macroéconomique extrêmement difficile ». Alors, OpenAI est-elle prête à faire face aux défis inhérents à la production de matériel d’IA ?
Source : Techcrunch