Quel avenir attend les réseaux sociaux? C’est une question qui semble venir plus fréquemment sur la table depuis plusieurs mois. Les décisions audacieuses d’Elon Musk avec Twitter, le nombre croissant de nouveaux acteurs sur le marché, et le lancement récent de Threads par Meta semblent nous mener vers un changement profond dans le paysage des réseaux sociaux. Mais à quoi pourrait ressembler ce changement?
Peu de gens sont capables d’anticiper avec exactitude ce à quoi ressembleront les réseaux sociaux dans cinq ans. De nombreux nouveaux acteurs, comme Mastodon ou Bluesky, ainsi que des géants comme Meta, parient sur l’émergence d’une nouvelle plateforme qui capturera l’attention des utilisateurs comme le faisaient auparavant Twitter et Facebook. Mais est-il vraiment probable de voir les utilisateurs migrer en masse vers une nouvelle plateforme dont le seul changement serait le nom?
Lors de la conférence Disrupt de TechCrunch, j’ai eu l’occasion de discuter avec un investisseur spécialisé dans les startups de réseaux sociaux. Nous en sommes venus à discuter de ce qui l’animait le plus dans ce secteur. Quelle a été sa réponse? Les entités spécialisées qui visent un public démographique spécifique ou qui se concentrent sur un passe-temps précis. Selon lui, ces plateformes auraient plus de potentiel, car elles permettent de bâtir des communautés fortes.
« Les entités spécialisées qui visent un public démographique spécifique auraient plus de potentiel. »
Prenez l’exemple de Lex. Cette application sociale se concentre sur les communautés LGBTQIA+. Lex vient de lever 5,6 millions de dollars et se positionne comme une version numérique des anciennes petites annonces pour lesbiennes. Les utilisateurs peuvent y trouver des amis, des colocataires ou des événements, le tout dans un espace dédié à la communauté queer.
Lex, malgré ses trois ans d’existence, n’est peut-être pas le prochain Reddit, Tinder ou Twitter, mais son impact grandit à mesure que de plus en plus de personnes s’identifient publiquement comme LGBTQIA+. Mais pourquoi s’inscrire sur une grande plateforme comme Threads ou Twitter pour trouver une communauté spécifique, alors qu’il serait plus facile de rejoindre une plateforme déjà centrée sur ce groupe d’intérêt précis? Pourquoi une personne marginalisée devrait-elle s’attarder à du contenu non pertinent, à de la haine et à des bots pour trouver sa communauté, alors qu’un espace dédié existe déjà?
Cela soulève des questions intrigantes sur l’avenir des réseaux sociaux. Seront-ils dominés par des plateformes spécialisées et centrées sur des intérêts spécifiques? Ou verrons-nous l’émergence d’une nouvelle plateforme universelle, continuant ainsi le cycle que nous avons connu jusqu’à présent? Seul le temps nous le dira.
Source : Techcrunch
