« Dans la vie, il y a 10 types de personnes : celles qui comprennent le binaire et celles qui ne le comprennent pas. » Commençons avec ce sourire sur les lèvres, avant d’aborder les récents rebondissements entre l’Union Européenne (UE) et notre doux rebel des technologies, j’ai nommé : Elon Musk.
Dans le dernier épisode de cette série d’action passionnante, l’UE pointe du doigt le réseau X (anciennement Twitter) détenu par Musk, l’accusant de ne pas faire assez pour contrer la diffusion de contenu illégal suite aux attaques terroristes survenues samedi dernier en Israël.
Faisant preuve d’un zèle rapide à l’application du Digital Services Act (DSA), l’UE propulse une première salve en direction de l’entreprise X de SpaceX.
Il semblerait que des vidéos graphiques montrant les attaques terroristes circulent sur X, et que la plateforme soit également un nid pour la désinformation autour de ces attaques. Ironiquement, la désinformation n’est pas illégale dans l’UE, mais la manière dont X gère cette situation pourrait bien l’être, compte tenu des obligations imposées par le DSA.
Les attaques d’Hamas contre les civils et les touristes israéliens ont entraîné une série d’événements chaotiques. Des vidéos qui auraient été tournées lors des précédentes attaques à l’intérieur d’Israël se sont répandues comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Mais, malheur à celui qui ose déformer la réalité avec des images de guerre récupérées sur Internet ou pire, avec des extraits d’un jeu vidéo.
Tant pis pour Musk, car le DSA a des réglementations spécifiques concernant le traitement des contenus illégaux, y compris les contenus liés au terrorisme. Et oh surprise, le défilé d’événements dramatiques qui se déroule en ce moment même en Israël et à Gaza se révèle être un test grandeur nature de la pertinence de la nouvelle règlementation.
Depuis que Musk a pris les rênes de X, il semblerait qu’il ait pris goût à être dans la ligne de mire des exécuteurs de la DSA. Sa gestion, oscillant entre anarchie et changements soudains de politique de modération de contenu, doit certainement causer des maux de tête à la Commission européenne.
Flirter avec la limite de l’illégalité est risqué, surtout lorsque l’UE a dans sa poche des sanctions pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires annuel global. C’est sans doute une danse bien dangereuse que Musk a entamé.
Suite à un échange de lettre musclé avec Thierry Breton, le Commissaire européen au marché intérieur, l’UE a clairement signifié à X qu’elle pourrait finir par fermer l’accès à la plateforme dans la région. Alors, va-t-elle mettre Musk au coin ? Réponse dans les prochains jours. Restez connectés !
Source : Techcrunch