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Credits image : camilo jimenez / Unsplash

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Algorithme : entre amour et juridiction

« Parfois, on cherche tellement à s’adapter à l’algorithme qu’on en oublie nos racines humaines ». Voilà une réflexion qui pourrait être au coeur de la nouvelle loi proposée à New York ciblant notre bien-aimé ennemi de tous les jours sur les réseaux sociaux : l’algorithme. La gouverneuse Kathy Hochul s’est jointe aux législateurs pour présenter la Loi visant à stopper l’exploitation des fils d’actualité addictifs (SAFE) pour les jeunes, qui exigerait le consentement d’un parent ou d’un tuteur pour accéder aux fils d’actualité basés sur des algorithmes sur des plateformes comme TikTok, YouTube et Instagram. Hochul, il faut le dire, est loin d’être amusée par ces algorithmes qui « suivent » et « prédatent » la jeunesse.

Les législateurs se sont appuyés sur une variété d’études montrant le lien entre l’usage des médias sociaux et une mauvaise santé mentale, surtout en cas d’utilisation excessive, chez les jeunes. Comme l’a souligné d’un ton grave le procureur général de l’État de New York, Letitia James, « Les plateformes de médias sociaux sont en train de mettre à mal le bien-être et la sécurité de nos enfants en attisant une crise de santé mentale chez les jeunes à l’échelle nationale ».

« Attention aux fils d’actualité automatiques ! »

Mais il y a un hic. Bien que des pages comme le « Pour vous » de TikTok pourraient être restreintes, la loi permettrait aux jeunes de visualiser du contenu provenant de personnes qu’ils suivent sans autorisation. Ainsi, ils pourraient toujours tomber sur des comptes diffusant de fausses informations ou promouvant des idées dangereuses, tant qu’ils appuient sur le bouton « suivre ». Toutefois, les parents pourraient limiter le nombre d’heures passées sur chaque application et même bloquer totalement l’accès et les notifications entre minuit et 6 heures du matin. Et si les plateformes de médias sociaux ne jouent pas le jeu, elles pourraient devoir payer des dommages-intérêts pouvant aller jusqu’à 5 000 $.

La loi sur la protection des données des enfants de New York, introduite en parallèle de la loi SAFE, envisage également une amende identique pour les infractions. Cette législation interdirait la « collecte, l’utilisation, la partage et la vente » des données personnelles de toute personne de moins de 18 ans sans consentement ou preuve absolue de sa nécessité.

Parrainée par le sénateur de l’État Andrew Gounardes et l’assembléiste Nily Rozic, la loi SAFE pour les jeunes pourrait être présentée devant la législature de New York dès le début de 2024. Meta et TikTok ont déjà manifesté leur opposition à cette loi, tout comme Tech:NYC, qui représente plus de 800 entreprises technologiques. Les objections varient, allant de la restriction de la liberté d’expression à la crainte de perdre des opportunités de création de communautés.

En conclusion, on peut noter que si cette loi venait à être adoptée, elle pourrait être suivie par d’autres États, comme cela a été le cas pour l’Utah et l’Arkansas. Reste à voir comment les entreprises de médias sociaux parviendront à vérifier l’âge de leurs utilisateurs, car comme on le sait, tous les adolescents ne possèdent pas une carte d’identité. Enfin, ce qui est sûr c’est que cette loi ne manque pas… d’algorithme !

Source : Engadget

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