Quelle est la responsabilité des plateformes de réseaux sociaux comme X (anciennement Twitter), Meta et TikTok dans la gestion de contenu incendiaire et graphique, de la désinformation et d’autres médias liés à Hamas et Israël? Est-ce que le PDG de Telegram, Pavel Durov, a raison de défendre la manière dont son application de messagerie ne supprime pas une partie de la couverture de guerre plus sensible, affirmant qu’il peut s’avérer être un canal d’information important ?
Durov précise que Telegram se distingue des réseaux sociaux, car les utilisateurs ne voient que le contenu auquel ils s’abonnent. Mais est-ce que cette distinction tient compte de la manière dont le contenu posté sur Telegram est partagé ?
Dans son post Telegram, Durov a déclaré que les modérateurs de Telegram et les outils d’IA suppriment des millions de contenus manifestement nuisibles de leur plateforme publique. Mais pourquoi alors défend-il l’autorisation continue sur l’application de contenus sensibles sous la catégorie de « couverture de guerre » ?
Durov affirme que la ligne entre « manifestement nuisible » et « couverture de guerre » est rarement évidente.
Il avance qu’il serait facile pour Telegram de détruire cette source d’information, mais que cela risquerait d’exacerber une situation déjà désespérée. Comment peser les avantages potentiels en termes de sauvetage de vies et les risques de censure excessive ?
Le rôle de Telegram dans la diffusion de l’information a fait l’objet de critiques. Pourrait-on croire que Telegram tire profit de la situation, en attirant plus de trafic ? Durov a noté que des centaines de milliers de nouveaux utilisateurs s’inscrivaient sur l’application en provenance d’Israël et des Territoires palestiniens. N’est-ce pas là une preuve de l’importance de cette plateforme dans cette situation tendue ?
Il semblerait que les paroles et les actes de Durov ne doivent pas trop nous surprendre. Ils sont en accord avec l’approche précédente de l’entreprise face aux contenus sensibles. Mais comment comprendre cette différenciation qu’il fait entre son application et les autres plateformes de réseaux sociaux ?
Il affirme que contrairement à d’autres applications qui promeuvent de manière algorithmique du contenu choquant à des personnes insoupçonnées, sur Telegram, les utilisateurs ne reçoivent que le contenu auquel ils se sont spécifiquement abonnés. Est-ce que cela vient atténuer le risque potentiel de la plateforme à amplifier la propagande ?
Durov défend toujours Telegram en affirmant que cette plateforme est une source unique d’information de première main pour les chercheurs, les journalistes et les vérificateurs de faits. Mais à quelle point peut-on faire confiance à cette information quand le manque de modération de contenu a été pointé du doigt à plusieurs reprises?
Source : Techcrunch