Comment les grandes plateformes technologiques gèrent-elles concrètement les contenus à caractère pédopornographique en ligne ? C’est à cette question que l’organisme australien de régulation de la sécurité en ligne, eSafety, a cherché à répondre. Résultat ? L’entreprise X, anciennement connue sous le nom de Twitter, a reçu une amende de 386 000 dollars pour n’avoir pas réussi à répondre aux questions clés sur les mesures prises contre ce type de contenu.
L’organisme a envoyé en février des mises en demeure à Google, TikTok, Twitch, Discord et X en vertu de la loi sur la sécurité en ligne du pays. Qui sont réellement ces géants de la tech et comment ont-ils répondu à cette injonction ? X a semble-t-il laissé certains points en blanc, certains étaient incomplets ou inexacts. Est-ce révélateur de l’attitude de l’entreprise face à ce fléau ?
« X a reçu une amende pour n’avoir pas fourni des réponses complètes ou précises à l’organisme de régulation. »
Plus grave encore, la plateforme n’a pas fourni d’information concernant la technologie de détection de la pédopornographie en direct, indiquant même qu’elle n’utilise aucune technologie pour détecter ce type de menace. Que révèle cette posture de l’entreprise ? Ne pas avoir de moyens techniques de détection n’est-il pas en contradiction avec l’engagement de l’entreprise à lutter contre ce fléau ? Cela pose en tout cas la question de son engagement réel.
Par ailleurs, Google a également été reconnu coupable de fournir des réponses génériques – jugées insuffisantes par eSafety. Pourtant, le régulateur a simplement émis un avertissement formel à l’encontre de Google, signalant que ses manquements n’étaient pas aussi graves. Mais est-ce à dire que Google respecte davantage ses obligations en matière de sécurité en ligne ?
Le commissaire eSafety, Julie Inman Grant, a critiqué X pour ne pas avoir tenu ses propres promesses de lutte contre la pédopornographie. Qu’en est-il des autres entreprises du secteur ? Comment gèrent-elles ce type de problème ?
En fin de compte, les attentes de la communauté australienne en matière de protection des enfants en ligne sont élevées. Les grandes entreprises technologiques sont-elles à la hauteur de ces attentes ? C’est la question que posait l’eSafety. Au-delà de l’Australie, qu’en est-il de la position de ces sociétés face à la législation de chaque pays sur la protection des enfants en ligne ?
Source : Techcrunch