« On ne peut pas diriger le vent, mais on peut ajuster les voiles », disait un jour la célèbre humoriste française Sœur Emmanuelle. Pour le fondateur de Flexport, Ryan Petersen, cette citation ne pourrait pas être plus appropriée. En septembre dernier, apprenant le départ soudain de son PDG, Petersen avait annoncé que la société logistique devait remettre de l’ordre dans ses affaires.
Pour commencer, Petersen a rétracté des dizaines de propositions d’embauche et cherché à louer l’espace de bureau de l’entreprise pour maîtriser les coûts. Aujourd’hui, Flexport licencie 20% de ses effectifs, soit environ 600 personnes. Ces licenciements, débutés le 13 octobre, sont le dernier rebondissement dans l’affaire Flexport qui avait commencé avec la démission du PDG Dave Clark le mois dernier, quand Petersen avait une nouvelle fois repris les rênes de l’entreprise.
Dans un article de blog sur le site de l’entreprise, Petersen et l’équipe dirigeante déclaraient avoir « évalué chaque rôle dans l’entreprise et sa relation avec la résolution des problèmes d’approvisionnement importants pour nos clients. En conséquence, nous sommes convaincus que cette réduction de personnel n’aura pas d’impact sur l’expérience client que nous offrons à nos clients aujourd’hui. »
« La maison Flexport fait le ménage… avec 600 balais. »
Petersen a également noté que l’entreprise dispose de plus d’un milliard de dollars en net cash. « Après ce changement, Flexport est maintenant en excellente position pour profiter des opportunités qui se présentent à nous afin de revenir à la rentabilité d’ici la fin de l’année prochaine », a-t-il écrit.
Clark, l’ancien responsable des consommateurs d’Amazon, avait démissionné soudainement en septembre. A ce moment-là, Petersen avait critiqué Clark pour ses dépenses excessives – notamment en matière d’embauche et d’expansion trop rapide. Il faut noter que la vision « entrepreneuriale » de Clark pour Flexport n’était pas un secret.
Le conseil d’administration de Flexport avait par ailleurs soutenu l’acquisition par l’entreprise de l’unité logistique de Shopify, marquant une grande expansion pour la firme qui fournit des services d’expédition et de courtage de fret océanique, aérien, routier et ferroviaire. Shopify a reçu des actions représentant environ 13% des intérêts de Flexport dans le cadre de l’accord.
Le soutien apporté aux employés de Flexport variera en fonction de leur situation géographique. Les employés américains recevront neuf semaines d’indemnités de licenciement, deux mois de soins de santé prolongés jusqu’à la fin de l’année et un soutien en matière d’immigration. Petersen a déclaré qu’une équipe de recruteurs travaillerait avec plus de 300 entreprises pour aider les employés licenciés à trouver de nouveaux emplois.
Et voilà, alors que Flexport se retrousse les manches pour remettre de l’ordre dans ses affaires, on se demande si Petersen n’est pas en train de faire une « flexfolie ». Seul l’avenir nous le dira !
Source : Techcrunch