« Trop de clics fatigue le mulot », comme mon grand-père ne disait jamais. Voilà une vérité que la start-up Procurify, créée il y a huit ans, a fait sienne en développant une plateforme destinée à simplifier la vie des entreprises en matière de procurement – ou approvisionnement pour les néophytes. Ni plus ni moins qu’une petite révolution pour un marché quelque peu somnolent.
On ne peut pas dire que Procurify ait fait les gros titres des journaux à l’époque de sa création. Néanmoins, la start-up a su faire son petit bonhomme de chemin. Après avoir levé quatre millions de dollars au démarrage, elle vient tout juste de boucler un tour de table de Série C de 50 millions de dollars, avec notamment Canada’s Ten Coves Capital et Export Development Canada parmi les investisseurs.
Il faut dire que le parcours de Procurify est pour le moins pittoresque. Co-fondée par Aman Mann (CEO), Eugene Dong (CTO) et Kenneth Loi dans le sous-sol des parents de Dong après leur rencontre à la British Columbia Institute of Technology, l’entreprise a rapidement identifié un créneau porteur : le logiciel de procurement.
« Il y avait un manque de solutions de procurement abordables et faciles à utiliser », a déclaré Mann à TechCrunch
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le marché était mûr pour ce type d’offre. Selon une récente enquête de Statista, de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés dans les processus de conformité, l’approbation complexe de processus et les systèmes d’achat. De quoi offrir un terrain de jeu favorable à Procurify et ses outils ergonomiques de gestions des achats, des comptes payables et d’analyse de données.
La véritable innovation de Procurify, c’est sans doute son utilisation avisée de l’intelligence artificielle. Tout y est pensé pour faciliter la vie de ses utilisateurs et notamment détecter les anomalies dans les commandes ou les factures qui pourraient être intéressantes à examiner.
Malgré une concurrence bien présente (Coupa, SAP Ariba, NetSuite…), Procurify se porte comme un charme. La start-up, qui compte plus de 700 entreprises clientes, a vu ses ventes augmenter de 100% en glissement annuel et a de grands projets pour développer encore plus ses capacités d’intelligence artificielle.
En somme, une start-up montante qui a su faire preuve d’innovation pour se faire une place sur ce marché. Et si les rôles étaient inversés et que, pour une fois, ce n’était pas nous qui cherchions à acheter cette start-up mais elle qui nous approvisionnait en nouvelles fonctionnalités et en simplicité ? Qui sait, c’est peut-être ça, la recette du succès. Après tout, « qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse », non ?
Source : Techcrunch