« Pourquoi aller voir les étoiles alors qu’il y a une grève ? », pourrait-on se demander en lisant l’histoire de Stellantis, l’entreprise de l’automobile qui semble avoir des attentes contradictoires entre ses aspirations stellaires et ses enjeux terrestres.
Stellantis, en guise de sous-texte « Star Trek », a annoncé mardi qu’elle va se retirer de la présentation de ses véhicules futuristes au CES 2024, cet évènement si attendu à Las Vegas. Oui, vous avez bien lu, figurez-vous, nos chers prunelles américaines comme Jeep, Ram et Chrysler annonçaient plans à gogo seront aux abonnés absents pour ce grand rendez-vous.
La cause de cette désertion ? La grève des travailleurs de l’automobile qui persiste depuis cinq semaines. Après tout, Stellantis n’est peut-être pas aussi galactique que ça. La société déclare, « Au vu de l’état actuel des négociations aux Etats-Unis, préserver les fondamentaux de l’entreprise et donc protéger l’avenir de l’entreprise est une priorité absolue pour la direction de Stellantis ». Naturellement, la priorité est de maintenir la paix dansleur « cosmos » interne.
« La société déclare, « Au vu de l’état actuel des négociations, préserver les fondamentaux de l’entreprise et donc protéger l’avenir de l’entreprise est une priorité absolue pour la direction de Stellantis ». »
D’autre part, au fil des années, CES est devenu comme un mini salon de l’auto où des constructeurs aussi bien comme General Motors, Ford, Toyota, Hyundai et Stellantis, déposent leur petite fortune pour offrir aux yeux curieux des spectacles éblouissants de nouvelles technologies de voiture.
Lors du CES 2023, Stellantis avait brillamment tiré son épingle du jeu avec des concepts somptueux comme la Peugeot et Ram 1500 Revolution, la plateforme de mobilite Free2move qui promettait un élargissement de ses offres et, une nouvellle division d’affaires visant à transformer les données des véhicules en produits monnayables.
Apparemment, une grève peut rapidement transformer une trajectoire stellaire en une rentrée atmosphérique abrupte… En somme, un petit pas pour Stellantis, un grand pas pour la grève.
Que nous réserve l’avenir pour Stellantis? Probablement le temps d’une introspection. Et qui sait, telle une nova, revenir plus brilamment pour le prochain CES. Mais bon, restons-prudent car après tout, « L’avenir a plusieurs noms: Pour les faibles, il se nomme l’impossible; pour les timides, il se nomme l’inconnu; pour les penseurs et pour les vaillants, il se nomme l’idéal » (Victor Hugo).
N’oublions surtout pas, en tout cas pour Stellantis, l’avenir s’appelle aussi… le syndicat.
Source : Techcrunch