Sequoia Capital, l’un des plus éminents fonds d’investissement de la Silicon Valley, se trouve-t-il sous le feu des projecteurs du gouvernement pour ses investissements en Chine ? Selon des informations récentes, Sequoia Capital a reçu une requête plutôt courtoise de la part du Congrès, lui demandant de fournir plus de détails sur la manière dont il prévoit de prévenir une avancée des intérêts chinois avec des dollars d’investissement américains. Quelle est donc la véritable situation de ce géant de l’investissement ?
En juin, Sequoia a annoncé sa division en trois entités distinctes : Sequoia Capital pour les États-Unis et l’Europe, Peak XV Partners pour l’Inde et l’Asie du Sud-Est, et HongShan pour la Chine (anciennement Sequoia Capital China). Serait-ce un moyen dissimulé de se conformer à une obligation légale de se désinvestir de certaines activités en Chine ?
La commission spéciale sur le Parti communiste chinois, dirigée par Mike Gallagher (R-WI), cherche des assurances supplémentaires quant à la division de Sequoia. Cela suffira-t-il réellement à prévenir – comme l’exige désormais un récent décret présidentiel – que les dollars américains ne se retrouvent pas à financer des efforts chinois dans des secteurs technologiques stratégiques comme l’informatique quantique, les semi-conducteurs, l’IA, et autres ?
La division de Sequoia soulève donc des questions significatives…
La première question est de savoir si cette scission pourrait paradoxalement intensifier les investissements dans les industries interdites, en permettant à HongShan d’agir sans le contrôle de son homologue américain. Deuxièmement, HongShan pourrait-il intensifier ses investissements dans les start-ups américaines pour des raisons similaires ?
La lettre du comité demande à Sequoia de dresser la liste de toutes les entreprises dans lesquelles il a investi et qui sont basées ou ont des opérations significatives en Chine. Elle demande également plus d’informations sur les 50 % de partenaires limités de Sequoia Capital China basés aux États-Unis et comment ils ont investi. Comment Sequoia réagirait-il si les États-Unis mettaient l’une de ses entreprises du portefeuille sur une liste de sanctions ou de restrictions commerciales ?
Il est possible que certaines des informations demandées soient confidentielles, en cours de modification, ou tout simplement inconnues (notamment pour la dernière question, qui concerne une hypothèse). Néanmoins, le comité demande à Sequoia de répondre d’ici le 1er novembre. Avec ce nouveau défi, comment Sequoia va-t-il naviguer dans ces eaux troubles ?
Source : Techcrunch