« Une des nombreuses subtilités du monde de la tech, c’est qu’il donne parfois une nouvelle dimension au terme « travail à distance ». Par exemple, un pro du code qui vous semble travailler depuis la Silicon Valley pourrait être, en réalité… en Corée du Nord ? »
Accrochez-vous à votre siège de bureau, parce que cette annonce fait partie du quotidien d’un employeur high-tech américain, d’après le département de la Justice des États-Unis. Les agences fédérales ont révélé que des ressortissants nord-coréens utilisaient des identités fausses pour travailler à distance pour des entreprises américaines en tant que professionnels de l’informatique, et ce, pour financer des programmes d’armes de destruction massive.
Au lieu de profiter des avantages de la vie dans les grandes villes américaines, les bénéficiaires de ce programme peu banal auraient plutôt choisi de travailler depuis des pays comme la Russie et la Chine, apparemment pour des raisons de « climat favorable aux ordinateurs ». Des milliers de personnes auraient été impliquées dans cette carrière de travestissement numérique, vivant comme de fausses travailleuses indépendantes dans le domaine de l’informatique aux États-Unis.
« Quelle entreprise n’a pas employé un acteur malveillant déguisé en freelance ? »
Tout en siphonnant liebe l’argent vers les programmes d’armement de la Corée du Nord, ces faux freelances se sont aussi ingéniés à pirater les réseaux informatiques de leurs patrons pour subtiliser des informations privées et ouvrir la voie à d’autres projets professionnels, comme le chantage. Ils avaient même parfois recours à des ordinateurs proxy dans le cadre de leurs activités et payaient parfois des Américains pour utiliser leur Wi-Fi. On n’a jamais vu plus engagés pour le télétravail !
Jay Greenberg, agent spécial en charge de la division du FBI à Saint-Louis (oui, ils sont également concernés par cette histoire), a même déclaré que pour lui, toute entreprise qui emploie des travailleurs indépendants en informatique a « plus que probablement » engagé l’un de ces malfaiteurs. Alors, le prochain fois que vous rencontrerez un nouveau collègue indépendant, souvenez-vous qu’il est peut-être temps de vérifier qui se cache (réellement) derrière ce pseudonyme !
En conclusion, le monde numérique est un univers de surprises, de découvertes et, oui, parfois de trahisons. Alors, restons vigilants, restons curieux et n’oublions jamais que les choses sont rarement ce qu’elles semblent être à première vue. Après tout, si un acteur malveillant peut se faire passer pour un gentil développeur en télétravail, qui sait de quoi d’autres sont réellement capables nos gadgets adorés?
Source : Engadget
