Comme le disait si bien le grand philosophe français, Jean-Pierre Raffarin : « La route est droite, mais la pente est forte ». Alors quand il s’agit des nuisances des appels automatisés, aussi appelés robocalls, et de l’intelligence artificielle… autant dire qu’on monte Everest !
Imaginez un instant : l’intelligence artificielle, autrefois réservée aux romans de science-fiction et désormais accessible à tous, employée pour augmenter exponentiellement ces appels non sollicités. Horreur, malheur ! Mais ne vous inquiétez pas, la FCC (Commission fédérale des communications) vient à notre secours !
La présidente Jessica Rosenworcel a soumis une « Notification d’enquête » à voter lors de la prochaine réunion. Si l’approbation est pratiquement garantie, la FCC commencera officiellement à chercher à comprendre comment l’IA pourrait rentrer dans le cadre légal existant concernant la protection des consommateurs.
« La FCC s’attaque aux futurs robocalls boostés à l’IA. »
Mais Rosenworcel n’a pas l’intention de diaboliser totalement l’IA. En effet, elle reconnaît que celle-ci peut être un outil puissant pour améliorer les interactions téléphoniques. Que ce soit pour rendre un service client plus efficace, ou pour simplifier un processus fastidieux comme les fameux « Si vous appelez pour cela, appuyez sur 1… pour cela, appuyez sur 2… », l’IA semble prometteuse.
Cependant, tous ces avantages n’éliminent pas les risques. Les mêmes technologies qui nous facilitent la vie peuvent également être détournées pour tromper et importuner les gens. On peut facilement s’imaginer recevoir des robocalls ciblant précisément notre profession, notre âge, notre lieu de résidence… Des arnaques sur mesure en quelque sorte, autrefois longues à concocter, mais désormais automatisables grâce à l’IA.
La FCC compte bien rester maître du jeu dans cette lutte contre les menaces émergentes. En menant cette enquête, elle espère rester en avance sur la situation afin de mettre tout en place pour protéger au mieux le public.
Pour rentrer dans le vif du sujet, Rosenworcel a déclaré que l’enquête se concentrera sur plusieurs aspects, dont comment l’IA s’inscrit dans les responsabilités statutaires de la Commission en vertu de la loi sur la protection des consommateurs (TCPA), comment l’IA impacte les cadres réglementaires existants et la formulation des politiques futures, et si la Commission devrait envisager des moyens de vérifier l’authenticité des contenus vocaux ou textuels générés légitimement par l’IA.
Alors, si tout cela vous semble un peu compliqué, rappelez-vous qu’il s’agit là de la première étape pour l’agence dans la mise en place de règles et justifier leurs actions devant un tribunal. Sinon, nous risquons de nous retrouver pris entre deux feux : d’un côté, les avantages prodigieux de l’IA, de l’autre, ses utilisations pernicieuses.
Après tout, comme l’a dit un jour quelqu’un d’évidemment très sage : « Trop d’IA tue l’IA ».
Source : Techcrunch