« Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir », disait Francis Blanche. Dans le monde des fintechs, on pourrait très bien ajouter qu’il n’y a pas non plus d’innovation. Finerio Connect, startup fintech basée à Mexico, a récemment levé 6,5 millions de dollars pour poursuivre le développement de son interface financière ouverte. Cet outil permet l’accessibilité à des services et produits financiers personnalisés. Et ça, c’est du lourd !
Nick Grassi et José Luis López, les deux PDG aux commandes, ont lancé cette entreprise en 2018 avec une vision, aussi éclatante que le soleil de Cancun : faciliter le partage et la gestion de données financières en toute conformité à travers toute l’Amérique latine. Avant cela, le citoyen américain Grassi, avait déplacé ses pénates au Mexique grâce à une bourse Fulbright. Il fit son entrée chez Deloitte Consulting Mexico, où il croise le chemin de Lopez. Quelle aubaine, n’est-ce pas ?
« Il y a environ cinq ans, nous avons commencé à travailler sur le lancement d’une pratique fintech pour Deloitte, à l’époque où l’industrie elle-même était encore à ses balbutiements », raconte Grassi. Oh oui, ces bons vieux jours où ils aidaient les banques, les sociétés de traitement de paiement et les compagnies d’assurances à surfer sur la vague fintech sans se noyer.
« En 2018, ils créent leur propre gestionnaire de finances personnelles automatisé, Finerio Connect, qu’ils lancent lors de la Startup Battlefield Latin America. »
Après le lancement, Finerio se hisse à la quatrième place des applications fintech les plus téléchargées cette année-là. Au Mexique, la startup a attiré environ 250 000 utilisateurs en seulement un an. C’est un peu comme si chaque habitant de Cancun avait téléchargé leur appli !
Entre temps, la loi fintech du Mexique est entrée en vigueur. Le pays devient l’un des premiers en Amérique Latine à réguler ce secteur. Mais les choses n’avancent guère depuis cette loi. Cependant, Grassi et Lopez n’hésitent pas à modifier leur fusil d’épaule ! Ils décident de mettre l’accent sur la technologie, suite à la demande venant des assureurs, banques étrangères, et autres fintechs.
Depuis, la société se concentre sur l’agrégation de données financières, collaborant avec les régulateurs et les institutions financières pour produire des données conformes à la réglementation. Nom de code : « HTML de la finance ouverte ».
Aujourd’hui, Finerio travaille avec plus de 120 institutions financières et fintechs. En un an, l’usage de leur API a crû de 700% et la société envisage de toucher 40 autres institutions financières dans la prochaine année.
Grassi n’a pas tardé à déployer une partie des fonds récemment levés pour embaucher notamment José Santacruz López comme nouveau CTO, à l’ancien CTO de Kushki.
Et pour terminer sur une note plus légère, alors que notre monde devient de plus en plus digitalisé, il semble que Finerio fasse en sorte que l’argent, lui, devienne de plus en plus… « fintechisé »!
Source : Techcrunch