« Ah, l’argent… Il suffit de le semer pour voir des start-ups pousser ! » Voici ce que la France s’évertue à réaliser avec son budget 2024, adopté la semaine dernièresans vote. Inspirée du modèle britannique, la France souhaite mettre en place un nouveau système d’incitations fiscales pour les investissements « angéliques » dans les start-ups tech.
Outre-Manche, un tel système a déjà fait ses preuves avec les acronyms SEIS (Seed Enterprise Investment Scheme) et EIS (Enterprise Investment Scheme). Ces plans ont permis d’encourager les investissements privés dans les jeunes entreprises tech depuis 1994. Pour faire simple, si vous investissez au Royaume-Uni dans une start-up en phase de démarrage, vous bénéficieriez d’une réduction d’impôt de 50% dans la limite de £200 000 investis par an.
Emmanuel Nataf, co-fondateur et PDG de Reedsy a même partagé son expérience et raconté comment le financement SEIS a « dériské » son investissement et accéléré le bouclage des tours de financement.
« En plus des avantages fiscaux, les anges investisseurs apportent un soutien important aux fondateurs, plus difficile à obtenir auprès des fonds institutionnels », a-t-il ajouté.
Maintenant, à quoi devrait ressembler la version française? Dès 2024, des personnes investissant dans des entreprises labellisées JEI (jeunes entreprises innovantes) pourront bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu de 30%. Avec un développement prévu en 2025, deux nouvelles catégories vont apparaître : JEIC et JEIR, C pour croissance et R pour rupture. Les investissements dans les start-ups de rupture téchnologique bénéficieront alors d’une réduction d’impôt de 50% pour les investissements jusqu’à 100 000 € par an.
Si cette initiative requiert un certain temps pour pouvoir juger de son efficacité sur l’écosystème technologique français, elle est néanmoins bien accueillie. La France, à l’instar de nombreux environnements technologiques à travers le monde, subit en effet un ralentissement des investissements de capital-risque traditionnels.
Pour conclure, il semblerait que la France souhaite s’inspirer de ses voisins britanniques pour devenir plus angélique… en matière d’investissements tech bien sûr !
Source : Techcrunch