« La tech, c’est comme une danse de salon : on voudrait que ce soit un slow, tranquille, paisible, facile à caler. Mais parfois, c’est un tango rapide et imprévisible, » déclare Raul, un célèbre blogueur technologique imaginaire. Une telle danse de salon semble être en cours chez Byju, où le Directeur financier Ajay Goel a déjà accroché son chapeau, lui qui venait tout juste de rejoindre le géant de l’edtech en avril cette année.
Le départ de Goel intervient après le complètement des audits retardés pour l’année financière se terminant en mars 2022. « Comme trouver une aiguille dans une botte de foin », dirait Raul. L’ambiance industrie minière de Vedanta doit certainement lui manquer puisqu’il y retourne à la fin du mois.
Pendant ce temps, Byju, tel un maître de bal bien aguerri, annonce son nouveau Directeur financier, Nitin Golani, ainsi que l’arrivée de Pradip Kanakia en tant que conseiller senior. « Un ballet d’arrivée-départ, si j’ose dire », glousserait notre Raul.
«Byju’s se transforme en scène de tango rapide avec le départ de son directeur financier.»
Le départ de Goel n’est qu’une danse supplémentaire dans une série de faux pas de Byju. Des déboires en cascade d’une start-up autrefois estimée à 50 milliards de dollars par les banquiers pour une IPO. Qui aurait cru qu’une année plus tard, elle se retrouve à jongler avec des problèmes de gouvernance, financiers et d’image ?
Dans cette valse hésitation, Byju doit gérer une tournée de prêts de 1,2 milliard de dollars, sans oublier un accrochage avec Davidson Kempner. Ce dernier devait à l’origine allouer 250 millions de dollars de crédit à Byju, mais voilà, ce duo semble désormais exécuter une danse du lion autour d’une clause de défaillance technique.
Précédant le départ de Goel, Deloitte avait déjà rangé ses chaussures de danse, ayant quitté la start-up en juin de cette année, suivie de près par trois membres clés du conseil d’administration de Byju. Ajoutez à cela le flamenco du Prosus, détenteur de plus de 9% de Byju’s et l’ayant publiquement critiqué pour ne pas avoir évolué suffisamment et pour avoir ignoré à plusieurs reprises les conseils et recommandations de l’investisseur.
En effet, notre cher Raul, dans un élan de lucidité, pourrait dire: « Lorsque vous dansez avec le feu, prenez garde à ne pas vous brûler. »
Source : Techcrunch
