« Comme dirait un ami astronaute : ‘Pour aller sur la Lune, il ne suffit pas d’aimer la lune. Il faut des échelles qui permettent de l’atteindre.’ Et évidemment, ces échelles coûtent cher. Très cher. Pour notre prodigieuse entreprise basée à Singapour, QosmoSys, nul besoin d’aller chercher les échelles ailleurs. Ils ont réussi à lever… accrochez-vous bien, un incroyable 100 millions de dollars lors de leur tour de financement initial. Cha-ching!
Qosmosys est ce qu’on appellerait dans notre jargon, le roi du suspens. Pas un mot, pas une virgule sur l’identité de ses mystérieux bailleurs de fonds. Même notre cher courrier électronique s’est heurté à un mur de silence. Rien de bien étonnant, quand on sait que la compagnie a déclaré sur son site internet qu’elle pratique un modèle de financement « unique et protecteur ». Dire que je cherche encore à savoir ce que ça signifie…
Néanmoins, une chose est sûre : ce modèle de financement « unique et protecteur » attire des investisseurs en masse, en vue d’une future IPO d’ici 2028 au plus tard. Ah, quel doux rêve de techno-capitaliste…
« Rien n’arrête un rêve aussi grandiose, pas même le manque de révélation sur ses mystérieux investisseurs. »
Vous vous demandez sans doute où veut en venir Qosmosys avec toutes ces échelles ? Eh bien, c’est simple : envoyer leur vaisseau spatial ZeusX faire un tour du côté du bon vieux satellite qui orne nos ciels nocturnes. Pas mal comme objectif, vous ne croyez pas ? Et ce n’est pas tout ! Ils prévoient même une deuxième mission dans… 2029. Le clou du spectacle ? La présentation de trois modules attrayants : un module de service, un alunisseur, et un « rover d’extraction de masse intégrée lunaire ». Vous ne comprenez pas le jargon ? Moi non plus !
J’aimerais bien vous en dire plus sur la première mission de ZeusX, mais même Sherlock serait dans l’impasse. Tout ce que l’on sait (ou plutôt tout ce que Qosmosys a daigné révéler), c’est que le vaisseau serait capable de transporter 500 kilogrammes en orbite lunaire et 800 kilogrammes à la surface. Petits joueurs, les autres engins spatiaux !
Le siège de la start-up se trouve à Singapour, mais deux filiales ont élu domicile à Houston, Texas et Toulouse, France. En tête de cette aventure intersidérale se trouve notre cher François Dubrulle. Selon Qosmosys, l’extraction minière lunaire, surtout de l’hélium-3, serait un volet essentiel de leur modèle d’affaires. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, ils s’associeront avec Tony Stark pour en extraire du vibranium ?
Et pour finir sur une note légère, comme dirait le regretté Neil Armstrong, « c’est un petit pas pour l’homme, mais un bond financier pour cette start-up ».
Source : Techcrunch