« Une pomme par jour éloigne le médecin, à condition de bien viser ! » Ce qui ne semble pas être le cas chez Apple, qui a choisi de lancer son service de paiement en plusieurs fois, qui semble viser directement le porte-monnaie des consommateurs.
Après son lancement en douceur aux Etats-Unis en mars dernier, le système de paiement en plusieurs fois d’Apple est désormais disponible pour tous les utilisateurs américains de la célèbre marque à la pomme. Pour faire partie de la fête, il suffit de s’enregistrer sur Apple Pay avec une carte de débit valide. Le service est toutefois soumis à quelques restrictions.
Le système de paiement ultérieur, malicieusement nommé Pay Later — une petite traduction s’impose, « Paiement Plus Tard » — ne fonctionne que pour les achats de 75 à 1.000 dollars effectués sur iPhone ou iPad à travers un vendeur qui accepte Apple Pay. La compagnie rassure que pendant la période de remboursement, pas de mauvaise surprise avec des intérêts qui s’accumulent ou des frais de retard.
« Pay Later, pour votre porte-monnaie, c’est plus tard les dégâts »
Cependant, Apple fait preuve d’une délicieuse transparence en indiquant dans les petits caractères qu’en cas de fonds insuffisants sur votre compte, votre banque pourrait vous ajouter quelques « frais supplémentaires ». Mieux encore, votre historique de paiement sera généreusement partagé avec les agences de crédit. Après tout, qui n’aime pas un bon vieux partage d’informations ?
L’inscription à Pay Later est facilitée par Apple à travers un tutoriel vidéo bien pensé. Une fois que vous commencerez à rembourser, l’application Wallet, compagnon idéal de votre porte-monnaie virtuel, vous permettra de suivre vos progrès. Le solde total restant, les prochains et précédents paiements sont tous détaillés dans l’application. Une véritable expérience utilisateur connectée et transparente n’est-ce pas ?
L’entrée en jeu d’Apple dans le domaine du paiement en plusieurs fois le place en concurrence avec d’autres applications de remboursement numériques comme Afterpay, Klarna et Affirm, qui ont choisi de se lier à des géants de la tech comme Amazon pour étendre leurs services. C’est un pari audacieux, mais sachant que trois utilisateurs de iPhone sur quatre aux États-Unis ont activé Apple Pay, la popularité de la pomme croquée auprès de ces utilisateurs pourrait l’aider à s’emparer d’une part de ce nouveau marché.
Alors, voilà un bon plan pour économiser sur vos achats… Ou plutôt pour retarder l’inévitable épluchage de votre compte en banque. Comme on dit : « On ne fait pas d’omelette sans casser des pommes. » Ha non, des œufs dingue, je me suis trompé. Peut-être que ce n’est pas une mauvaise chose après tout. Qui veut d’une omelette aux pommes ? Pas moi !
Source : Engadget