« Rouler sans chauffeur ? Un chemin semé d’embûches », qui aurait cru que cette boutade en guise de philosophie d’entreprise deviendrait si rapidement réalité pour Cruise ?
La société a annoncé sur LinkedIn et Twitter qu’elle mettait un coup de frein à toutes ses opérations sans pilote. Le constructeur de voitures autonomes soutenu par General Motors a expliqué qu’il est temps pour lui de revoir ses « processus, systèmes et outils » afin de « refléter sur comment [il] peut mieux fonctionner pour gagner la confiance du public ».
Ce demi-tour brusque intervient alors que Cruise s’est retrouvé sous les feux de la rampe. Non pas pour avoir réussi à réaliser le premier voyage interstellaire sans pilote, mais parce que le département des véhicules motorisés de Californie (DMV) a suspendu ses permis d’exploitation de véhicules sans chauffeur à cause de plusieurs problèmes liés à la sécurité.
« L’esprit de l’innovation technologique n’est jamais loin du couloir de la panne. »
Et, comme un malheur n’arrive jamais seul, l’un des incidents récents a envoyé une femme au tapis. Suite à une collision, elle a été projetée sous un des véhicules autonomes de Cruise qui, beaucoup plus occupé à réciter ses tables de multiplications qu’à regarder la route, l’a écrasée sous son poids. L’entrée en scène des premiers secours fut nécessaire pour l’extraire de cette fâcheuse posture.
Cette mise en berne des opérations est surprenante, surtout après le bel optimisme de Mary Barra, la CEO de GM, affirmant haut et fort que GM soutiendrait l’expansion de Cruise avec la sécurité comme « facteur clé ». A court d’options, Cruise a déclaré qu’elle emploiera désormais des véhicules autonomes… avec des conducteurs assis derrière le volant.
Comme le célèbre adage le dit si bien : « Tout est bien qui finit bien derrière le volant. » En attendant une version plus autonome et plus sûre de Cruise, il se peut que nous devions tous adopter cette nouvelle philosophie de conduite.
Source : Engadget