Comment Google est-il passé à côté de la vague des grands modèles de langage et pourquoi injecte-t-il aujourd’hui 2 milliards de dollars dans Anthropic, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle ? Les géants de la tech, incapables de rattraper le temps perdu, choisissent d’investir massivement dans ceux qui mènent la danse. Ainsi, Google rejoint OpenAI dans la course à l’investissement, mais est-ce suffisant ?
Selon les sources citées par The Wall Street Journal, ce financement se diviserait en deux temps : 500 millions maintenant et jusqu’à 1,5 milliard plus tard. Mais quels sont les conditions et les délais de ces versements ? Anthropic n’a pour le moment pas répondu à mes sollicitations.
Cette opération ressemble à l’investissement colossal de Microsoft dans OpenAI plus tôt cette année, bien qu’elle ne l’égale pas tout à fait. Quant à Amazon, il s’est engagé à investir jusqu’à 4 milliards de dollars dans Anthropic. Alors, ces montants extravagants sont-ils réellement nécessaires ou ne sont-ils qu’une course à la surenchère ?
« Chaque investissement compte dans la course à la domination de l’intelligence artificielle. »
Le point commun de ces sociétés est qu’elles sont toutes expertes dans de nombreux domaines technologiques, mais aucune d’entre elles ne serait capable de rivaliser de près ou de loin avec OpenAI ou Anthropic dans le domaine des LLM (Large Language Models). Alors que tout le monde parie également que ces LLM vont bouleverser leurs modèles d’affaires et devenir des composants essentiels de toute future plateforme technologique, elles ne peuvent tout simplement pas se permettre de ne pas avoir au moins une participation partielle de ces leaders. Mais se contenter d’investir suffit-il vraiment ?
Ces startups de l’IA ont également besoin de plus que simplement de l’argent. Il serait tout aussi difficile pour elles de développer l’infrastructure nécessaire pour construire et déployer ces modèles d’IA à l’échelle nécessaire pour être rentable. Par conséquent, ces accords comprennent également des choses comme des crédits de calcul et de l’entraide. Mais est-ce vraiment la meilleure solution pour les entreprises de l’IA ou y a-t-il d’autres alternatives ?
Serait-il réellement logique que toutes ces entreprises investissent dans le même acteur et en deviennent aussi les clients ? Heureusement, il y a plusieurs entreprises qui valent la peine d’être financées, avec OpenAI et Anthropic comme principaux choix. Mais comment ces entreprises choisissent-elles dans qui investir ?
Dario Amodei, le PDG et co-fondateur d’Anthropic, m’a laissé entendre le mois dernier qu’une importante injection de fonds se préparait. Mais que fera Anthropic avec ces fonds supplémentaires ?
Avec l’arrivée de ces milliards, Anthropic et d’autres entreprises de l’IA ont appris qu’il serait préférable de se spécialiser quelque peu en tant que produit d’entreprise – moins brillant et intéressant pour le consommateur moyen, mais potentiellement plus attractif comme modèle d’affaires à long terme. Mais comment ces changements affecteront-ils le paysage de l’IA ?
En conclusion, il est clair que ces milliards sont utilisés pour la formation, le déploiement et l’exploitation de ces modèles d’IA. Tant que Google, Microsoft, Amazon et consorts ne seront pas en mesure de rivaliser dans ce domaine par eux-mêmes, ils devront continuer à investir des milliards pour subventionner l’innovation où elle se produit naturellement. Mais jusqu’à quand cette « guerre par procuration » continuera-t-elle ?
Source : Techcrunch