Les iPhones indiens sont-ils victimes d’attaques gouvernementales ? Les dirigeants du parti d’opposition principal à Narendra Modi ont reçu des alertes d’Apple signalant des attaques potentiellement soutenues par un État, a-t-on appris mardi. Un revirement spectaculaire à quelques mois seulement des élections générales dans ce grand pays d’Asie du Sud. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment pour la situation politique de l’Inde ?
Selon Rahul Gandhi, chef de l’opposition, son équipe aurait reçu une alerte de ce type de la part d’Apple. Des figures clés des partis politiques indiens, telles que Shashi Tharoor du Congrès ou Akhilesh Yadav du Samajwadi Party, ont également déclaré avoir été avertis par la société technologique d’une éventuelle attaque de sécurité sur leurs iPhones. Mais, au-delà de ces sanctions, que cherche à accomplir Apple, entreprise jusque-là dédiée au développement et à la vente de produits technologiques ?
Le gouvernement indien est-il finalement sur le point d’adopter des stratégies cybernétiques pour manipuler l’opinion publique ?
Asaduddin Owaisi de l’All-India Majlis-e-Ittehadul Muslimeen (AIMIM), Raghav Chadha de l’AAP, et Sitaram Yechury, secrétaire général du Parti communiste d’Inde, sont également concernés par ces avertissements. Alors, cette situation représente-t-elle un nouveau front dans la cyber-guerre mondiale ? De plus, Siddharth Varadarajan et Sriram Karri, tous deux journalistes, ont également reçu des alertes similaires. Que révèlent cette série d’alertes sur les tactiques gouvernementales éventuelles en Inde ?
Apple a confirmé l’envoi de notifications de menaces à ces individus. Cependant, la compagnie insiste sur le fait qu’elle n’attribue pas ces notifications à un attaquant spécifique soutenu par un État. Pourquoi, alors, ces personnalités politiques ont-elles été ciblées ? Et quelles seraient les conséquences d’une erreur d’attribution, par Apple, de ces attaques ?
Le ministre indien de l’Informatique, Ashwini Vaishnaw, a minimisé ces allégations et déclaré que le gouvernement enquêtait pour tirer l’affaire au clair. Serait-ce là le signe que même les plus hautes autorités du pays prennent ces menaces au sérieux ?
Alors que l’Inde a été accusée d’avoir recours au logiciel espion Pegasus, blacklisté par le gouvernement américain, Apar Gupta, un activiste senior pour la vie privée, a déclaré que le timing de ces notifications était préoccupant. Selon lui, “la transparence et une analyse technique indépendante sont nécessaires pour démêler l’usage réel des achats et déploiements de logiciels espions par le gouvernement indien”. Cette alerte d’Apple pourrait-elle donc être le déclencheur d’une enquête plus large et plus profonde sur les pratiques gouvernementales indiennes ; une enquête qui pourrait potentiellement ébranler la démocratie indienne ?
Enfin, y a-t-il une raison cachée derrière ces notifications ? Se peut-il qu’Apple ait un intérêt à semer la discorde dans le paysage politique indien ? Ou est-ce simplement un cas d’une entreprise technologique de premier plan prenant la responsabilité de protéger ses utilisateurs contre d’éventuels abus ?
Source : Techcrunch