« Une entreprise en échec, c’est comme un plombier… les fuites commencent à jaillir de tous côtés! » Nous parlons évidemment de WeWork qui, selon des sources du Wall Street Journal, pourrait se retrouver à déposer le bilan en vertu du chapitre 11 de la loi sur les faillites du New Jersey.
Si WeWork dépose réellement ce fameux dossier de faillite, cela ne devrait choquer personne, en particulier ses fidèles suiveurs. En effet, l’entreprise avait elle-même lancé un signal bel et bien clair dans son rapport des résultats du deuxième trimestre publié en août, mettant en garde contre une « incertitude significative quant à sa capacité à poursuivre ses activités ».
« L’ironie, c’est que WeWork, une entreprise de co-working, a du mal à, eh bien… travailler! »
WeWork, le bien-aimé fournisseur d’espaces de travail flexibles, a été aux prises avec une kyrielle de défis ces dernières années, à mesure que la demande pour ses espaces de co-working a connu un déclin régulier. Le coup de massue? La pandémie de COVID-19, qui a vu des entreprises déserter les bureaux et les employés déployer leurs talents depuis la maison. Même avec un retour progressif des sociétés aux bureaux, l’appétit pour l’espace WeWork n’a pas retrouvé sa gloire d’avant le confinement.
Le coup de théâtre s’est produit plus tôt dans le mois, lorsque WeWork a omis de verser les intérêts dus à ses obligataires. Selon un dépôt de titres, on lui a gracieusement accordé 30 jours pour régulariser cette situation. Le 30 octobre, WeWork a déclaré avoir entamé des discussions avec des « parties prenantes clés dans sa structure de capital » pour une restructuration de sa balance financière, tout en rationalisant (enfin) son empreinte immobilière.
WeWork, âgée de 13 ans, a révélé en août une perte nette de 397 millions de dollars pour le deuxième trimestre sur un revenu de 877 millions de dollars. Et malgré une augmentation de 4% du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, le CEO par intérim de WeWork, David Tolley, a déclaré dans un communiqué qu’une « offre excédentaire de l’immobilier commercial, une concurrence accrue dans l’espace flexible et une volatilité macroéconomique ont entraîné une chute plus élevée que prévu des abonnements ».
Après une descente aux enfers de ses actions, qui a vu leur valeur baisser de plus de 47% après la fermeture de la bourse ce jour-là et atteindre un nouveau plancher de 52 semaines à 1.21$, la valorisation de l’entreprise est passée de 47 milliards de dollars en janvier 2019 à un modeste 121 millions de dollars de capitalisation boursière. Aïe aïe aïe!
Pour conclure, le déclin de WeWork pourrait bien remettre la définition de » co-working » à l’ordre du jour. « Co »-working ? Peut-être faudrait-il mettre « Co » entre parenthèses pour le moment.
Source : Techcrunch