« Lorsqu’une porte se ferme, une autre s’ouvre » – Quelqu’un qui n’a jamais essayé de faire fonctionner une télécommande universelle. Et il semblerait bien que les utilisateurs de X ont perdu leur télécommande avec la fermeture de l’outil Circles, ironiquement conçu pour rapprocher les gens, créant ainsi leur propre cercle virtuel de confiance.
Alors que le tombeau virtuel de Circles se referme, des lamentations émanent des millennials qui ont grandi avec les blogs privés et les comptes alternatifs sur diverses plateformes, de LiveJournal à Myspace. A l’époque où les « finstas » et les « alt accounts » sont devenus la norme, Circles offrait une solution beaucoup plus simple : un espace pour partager leurs pensées les plus intimes avec un public de confiance, sans craindre le regard critique du grand public.
Disons-le simplement, Circles était comme un ami qui n’interrompt jamais votre discours, vous laissant vous exprimer à cœur ouvert. Une façon de communiquer vos sentiments sans craindre d’être jugé ou de devenir le sujet du jour sur Internet.
« Si nous voulons les récompenses d’être aimés, nous devons nous soumettre à l’humiliante épreuve d’être connus ». – Auteur d’un essai devenu mème
Maintenant que Circles est hors du jeu, on pourrait légitimement se demander si les utilisateurs vont retourner à leurs anciennes habitudes, en partageant leurs états d’âme sur de multiples comptes privés. Peut-être se résigneront-ils à n’utiliser que la fonction « Close Friends » d’Instagram, même si elle ne fait pas le poids face à la souplesse de Circles.
Des applications comme BeReal ont tenté de combler ce vide laissé par la suppression de Circles, mais elles sont loin de donner le contrôle et la discrétion que cette dernière offrait. Inutile de dire qu’aucune d’entre elles ne scratche cette démangeaison de partager en toute liberté.
Face à ce casse-tête, devrions-nous publier nos plus profonds secrets sur LinkedIn, dans un acte post-post-ironique ? Ou devrions-nous revenir à la bonne vieille époque de Tumblr, où partager ses secrets avec de parfaits inconnus était la norme ? Notre nécessité à partager nos pensées se retrouve ainsi sans territoire de prédilection.
Donc, que cela vous donne des idées, ou que cela vous fasse sourire, la morale de l’histoire est que même en matière de social media, tous les cercles ne sont pas faits pour être carrés.
Source : Techcrunch