« Sécurité informatique: un mal nécessaire ou une nécessité diabolique ? » Voilà une question sérieuse, coussinée avec une touche d’humour, qui décrit parfaitement la situation actuelle. Mr. Cooper, géant du crédit immobilier et des prêts, s’est trouvé entrelacé dans les bras câlins mais oh combien serrés de ce qu’il appelle un « incident de cybersécurité ». Un mot pour dire : « Oups, nous avons un problème. »
Selon un récent rapport des choses, ce triste tour de jeu numérique s’est produit le 31 octobre, et oui, vous avez bien lu, la nuit d’Halloween. Mr. Cooper, ce qui semblait être un paisible gratte-ciel texan, abritant des millions de prêts hypothécaires, est maintenant la cible effrayante d’un incroyable épisode d’horreur hautement crypté.
Dans une note distincte (c’est bien leur mot, pas le mien), le géant de la finance indique qu’il « enquête activement sur cet événement pour déterminer si des données ont été compromises ». On peut l’imaginer, Mr.Cooper est comme un chien de chasse qui renifle frénétiquement pour repérer l’odeur des données égarées.
« Mr.Cooper, tel un chien de chasse numérique, renifle frénétiquement pour repérer l’odeur des données égarées. »
La débâcle a débuté comme un « défaut de service » – un euphémisme pour dire que leurs systèmes sont actuellement aussi fonctionnels qu’un grille-pain dans une baignoire. Cependant, ils affirment, avec une innocence financière rafraîchissante, que leurs clients « n’encourront aucun frais, pénalités ou rapport de crédit négatif ».
Allez, on y croit, on pousse, on espère que le bon vieux Mr.Cooper rebondira rapidement, ou du moins avant l’apocalypse des données. Ils n’ont toujours pas précisé quand ils s’attendaient à ce que leurs systèmes reviennent à la normale, ni s’ils ont la capacité technique de déterminer quelles données clients, le cas échéant, ont été volées.
Interrogé par courrier électronique, un porte-parole de la société – délégué par une firme de relations publiques tierce – a fait l’écho des remarques publiques de l’entreprise. Inutile de dire que notre questions sur l’incident est restée sans réponse.
Ceci dit, Mr. Cooper semble être un optimiste endurci ou un acteur très confiant. Dans un dossier déposé auprès des régulateurs fédéraux jeudi dernier, la firme affirme qu’elle ne prévoit pas que cet incident de cybersécurité ait un effet défavorable significatif sur ses affaires, ses opérations ou ses résultats financiers.
Je suppose que si Mr. Cooper était une personne réelle, il serait probablement entrain de sourire de toutes ses dents en disant « C’est pas sorcier ! ». En effet, quoi de plus effrayant qu’un incident de cybersécurité la nuit d’Halloween ?
Source : Techcrunch
