« C’est en Uber je roule plus vite, c’est en Lyft je conduis moins cher »,
crient à l’unisson les chauffeurs de VTC à New York. Uber et Lyft acceptent de verser une somme combinée de 328 millions de dollars pour régler leurs différends avec les chauffeurs qui les accusaient de vol de salaire. Cette pluie de billets verts est le résultat des investigations de la procureure générale de l’Etat, Letitia James. La question posée : les entreprises ont-elles perçu des frais et taxes sur le dos des chauffeurs plutôt que sur celui des passagers ?
Il semblerait aussi que ces sociétés aient fait l’impasse sur les congés maladie payés des chauffeurs. La balance de la Justice pencherait en faveur des conducteurs, non seulement pour l’indemnisation des salaires subtilisés, mais aussi car cela garantit un droit à un salaire minimum pour l’ensemble de l’Etat et fournit des avantages pour maladie.
« Ces entreprises sont en train de reconnaitre (ou presque) que ces chauffeurs sont en fait leurs employés qui méritent les mêmes droits que tous les autres travailleurs », observe Andrew Wolf, professeur à la School of Industrial & Labor Relations de l’université Cornell.
Cette déclaration souligne combien les compagnies du gig economy ont toujours transféré tous les risques de l’emploi sur les chauffeurs.
Comme le disait la procureure James : » les chauffeurs de VTC travaillent jour et nuit pour conduire les gens où ils ont besoin d’aller. Pendant des années, Uber et Lyft ont systématiquement dépouillé leurs chauffeurs de centaines de millions de dollars en paie et bénéfices alors que ceux-ci travaillaient de longues heures dans des conditions éprouvantes ». Uber va alors sortir 290 millions de dollars de sa poche, tandis que Lyft ajoutera 38 millions à la cagnotte. Deux fonds qui serviront à payer les revendications d’environ 100 000 chauffeurs actuels et anciens dans l’Etat de New York qui sont éligibles à déposer des réclamations.
Bizarrement, aucune des deux compagnies n’a reconnu la moindre faute. Jeremy Bird, le chef de la politique de Lyft, s’est même permis de mentionner que cette situation est « un gain pour les chauffeurs, et un résultat dont nous sommes fiers d’avoir réalisé avec le bureau du procureur général de New York ».
Chers chauffeurs, ne confondez pas la « générosité » de ces entreprises avec leur véritable motivation. Comme le dit un vieil adage : tout ce qui brille n’est pas de l’or.
Au passage, quel counting suis-je en train de raconter ? Lyft-il compter sur l’intégrité de ces entreprises ?
Source : Techcrunch